La France n’est pas douée pour la décentralisation

En France, on aime le territoire (et même souvent le terroir), mais on ne cesse de faire appel à l’Etat, voire au Président de la République ! La geste des Girondins décentralisateurs opposés aux Jacobins étatistes se rejoue et se répète depuis la Révolution française. La décentralisation a été une véritable passion politique tout au long du 19e siècle. Aujourd’hui le sujet passionne peu, intéresse surtout les élus et les profs de Sciences Po. Mais le récent Congrès des Maires et la perspective des élections municipales de mars 2020 laissent à penser que les passions sont toujours vives. Passions et ambitions riment, car quoi qu’ils en disent, un maire, une équipe municipale, un Conseil municipal… ça a du pouvoir.

Par |2019-11-25T13:46:44+01:0024 novembre 2019|Mots-clés : , , , |

Les 3 « T » : travail, transport et territoires

L'époque aime les grandes oppositions binaires, fondement facile d'une rhétorique médiatique envahissante. Il en va ainsi de la fracture territoriale : la France des villes qui va bien et la France des champs qui souffre. Manque de pot : c'est au cœur de nombreuses villes et dans les proches banlieues des métropoles que se concentre le plus de pauvreté. C'est qu'en fait l'opposition entre villes et campagnes qui a structuré le débat d'une partie du 20e siècle - souvenons-nous, Paris Et le désert français de Jean-Michel Gravier en 1947 - n'est plus de mise.

Elections régionales : les limites de la démocratie représentative

Lors de chaque élection, hors présidentielles et législatives qui vont ensemble maintenant, l'éternelle question revient : les enjeux sont-ils nationaux ou locaux ? Et si l'on regardait vraiment ce que font ces collectivités locales que sont les régions. Quelles sont leurs compétences en matière « d'action publique » ? De quoi s'occupent-elles ? Et si l'on répondait à cette question, surtout après les attentats du 13 novembre : « les deux mon capitaine » ?

Pays Bas : comment réinventer les soins de santé

Suite aux restrictions budgétaires, les soins de santé à domicile des Pays-Bas se sont industrialisés au profit de grandes entreprises privées. Face à la mauvaise qualité et à l'inefficacité de ces services conventionnels, Jos de Blok a décidé de les réinventer : en 2006, cet ancien professionnel de la santé crée Buurtzorg (en néerlandais « soins de proximité »), une entreprise visant à pallier à ces manques en mettant en place des petites équipes locales et autonomes, dédiées aux soins des clients du quartier et en interaction avec eux.