Définir le chômage : hard work !

Entrer dans la catégorie de chômeur est souvent douloureux, mais plus compliqué qu'on ne croit. Vouloir un emploi ne suffit pas ; encore faut-il répondre à la définition officielle du chômage, celle à laquelle sont tenus de se conformer, comme en principe tous leurs collègues à travers le monde, nos statisticiens nationaux

La zone grise du sous-emploi

Une étude de l'Insee Auvergne-Rhône-Alpes (Insee Analyses n° 27 - octobre 2016) met l'accent sur les situations de sous-emploi qui se développent à la frontière du chômage et de l'emploi « stable ». Cette zone recouvre ce qu'on appelle le halo autour du chômage (les inactifs qui souhaitent occuper un emploi sans répondre à tous les critères du Bureau International du Travail pour être recensés comme chômeurs) et le sous-emploi (les personnes qui travaillent moins qu'elles ne le souhaitent). Paul Santelmann, directeur de la veille « emploi & qualifications » à l'Afpa nous parle de cette zone grise dans cette chronique reproduite avec son accord :

Halo du chômage ou halo du travail ?

« Si vous n'avez pas d'emploi, créez-le ! » Peu importe comment la formule de Raymond Barre a été accueillie en 1979, elle est aujourd'hui devenue d'une banalité confondante : tous les actifs - qu'ils soient en travail ou non - y sont incités par une institution ou l'autre. Jusqu'à l'entreprise qui invite ses salariés à développer leur clientèle interne. Les chômeurs, quant à eux, ont bien compris le message. Au point qu'on ne comprend pas comment les statistiques peuvent rester à des niveaux aussi élevés

Europe : entre chômeurs longue durée et « inactifs longue durée »

A la suite de ses travaux sur l'emploi en Europe, Nicola Düll - Economix Research & Consultingà Munich - nous propose de comparer l'ampleur du chômage longue durée selon les pays européens, mais aussi de prendre conscience de l'importance de la sous-activité « de longue durée »

Par |2019-06-17T17:23:17+02:005 décembre 2016|Mots-clés : , , , , , , , |