Suède : Les migrants ne sont plus les mêmes

Comment construire une bonne représentation de la réalité de l'immigration dans un pays ? Que faut-il mesurer ? Avec quelles notions ? Dominique Anxo, économiste, professeur au Département d'Economie et Statistique de l'Université Linné à Växjö analysait en 2015 pour Metis la question en Suède. Dans cet article, il montre comment ce pays a une connaissance fine des mouvements de populations liés au travail ou, de plus en plus, à l'immigration politique et humanitaire. 

Par |2023-02-20T12:25:30+01:0020 février 2023|Mots-clés : , , , , , |

Travail et emploi : pour une pensée plurielle

Chers lecteurs, peut-être considérerez-vous l’insertion de cette note de lecture dans Metis comme une intrusion. Que vient donc y faire la recension d’un manuel d’économie du travail et de l’emploi, rédigé comme son nom l’indique pour l’édification d’étudiants ayant fait le choix discutable d’apprendre l’économie ? Notre comité de rédaction aurait-il jugé votre niveau si peu suffisant en la matière qu’il vous suggérerait de retourner sur les bancs de la fac pour mettre vos connaissances à jour ?

Pour ou contre le revenu de base universel ?

Un débat a été organisé sur le revenu universel de base dans le cadre d'un colloque de Cerisy sur « Le travail en mouvement ». Animé par Danielle Kaisergruber (rédactrice en chef de Metis Europe), il a opposé Yannick Vanderborght, professeur de sciences politiques aux universités de Saint-Louis (Bruxelles) et Louvain, et Jean-Baptiste de Foucauld, inspecteur général des finances honoraire, ancien commissaire au Plan et acteur engagé depuis des décennies dans tous les dispositifs de solidarité et d'actions contre le chômage. Au-delà des arguments invoqués, deux visions anthropologiques s'affrontent autour de la question du travail.

Travail : en marche pour quelle réforme ?

Entre le flou prudent du programme présenté début juin aux partenaires sociaux et les pistes explosives « fuitées » peu après dans Libération, il était difficile de savoir jusqu'où le gouvernement Philippe voulait aller dans sa réforme du marché du travail. Tel qu'intercepté cette fois par Le Monde, le projet de loi d'habilitation présenté le 28 juin en conseil des ministres devrait exclure les chiffons rouges, mais pas les sujets qui fâchent. A la veille du débat parlementaire, c'est moins cependant le contenu circonstancié de la réforme qui importe ici que sa logique et ses intentions

Les fractures de l’emploi : un partage bien inégal des risques

Le chômage de masse déchire le tissu social, brise les destins personnels et nourrit la peur de l'avenir : autant d'évidences auxquelles la société française a dû malheureusement se rendre voici déjà longtemps. Mieux vaut d'ailleurs parler de privation d'emploi, tant celle-ci dépasse aujourd'hui les frontières du chômage stricto sensu. Si l'on tient compte du « halo » du chômage - les personnes aux marges de l'activité ou en situation de sous-emploi - c'est au total un actif sur cinq (6 millions de personnes) qui est touché, deux fois plus qu'à la seule aune du taux de chômage (voir l'article de Metis). Un fait social massif qui fait de la sécurité professionnelle un enjeu majeur de notre temps - même s'il est jusqu'ici peu présent dans la campagne présidentielle

Définir le chômage : hard work !

Entrer dans la catégorie de chômeur est souvent douloureux, mais plus compliqué qu'on ne croit. Vouloir un emploi ne suffit pas ; encore faut-il répondre à la définition officielle du chômage, celle à laquelle sont tenus de se conformer, comme en principe tous leurs collègues à travers le monde, nos statisticiens nationaux

Minsky : « L’Etat employeur en dernier ressort »

Face à une pensée dominante, doxa qui paralyse les esprits et les pousse à la résignation, nous avons besoin de quelques bons points de repère. Le pavé - plus de 700 pages - de Hyman P. Minsky Stabiliser une économie instable vient d'être traduit ; il en apporte quelques-uns. Et débouche sur une surprenante question : et si l'Etat se devait d'être « employeur en dernier ressort » ?

L’ambivalence des performances du marché du travail américain

Déclin industriel, déclassement, précarisation, paupérisation de la classe moyenne : autant de menaces qui ont lourdement pesé sur la campagne présidentielle américaine, et nourri aussi bien la mobilisation en faveur de Bernie Sanders que le succès final de Donald Trump. Pourtant, le chômage n'a cessé de baisser aux États-Unis depuis qu'ils sont sortis de la « grande récession » de 2008-09, au point de repasser en 2016 sous la barre des 5 %, un taux a priori synonyme de plein-emploi. Spécialiste à l'IRES des Etats-Unis, Catherine Sauviat nous éclaire sur cet apparent paradoxe

Réfugiés en Allemagne : quelles perspectives de formation et de travail ?

Le nombre de demandeurs d'asile est passé d'environ 50.000 en 2011 à 450.000 en 2015. Il y avait cette même année 1,1 million de réfugiés à avoir traversé la frontière allemande, mais comme les procédures d'enregistrement sont longues, moins de la moitié d'entre eux ont pu poser leur demande d'asile. Le nombre de nouveaux demandeurs va rester élevé en 2016, indépendamment de la discussion actuelle autour de possibles restrictions à l'immigration. Quand et comment pourront-ils travailler ?

Charger les articles suivants