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par Planet Labor

Selon Hazards Magazine, une revue sur la santé au travail soutenue par les syndicats, 250 travailleurs se suicideraient à cause du travail tous les ans. Une annonce qui survient alors que la Chambre des Lords a reconnu la responsabilité d’une entreprise dans le suicide d’un employé qui avait mis fin à ses jours suite à un accident de travail.

Selon les données publiées par Hazards Magazine, 5000 personnes en âge de travailler mettent fin à leurs jours tous les ans. Si l’on suit la logique du Japon, qui estime que 5% des suicides sont liés au travail, il y aurait 250 suicides annuels dus au travail en Grande-Bretagne – un chiffre supérieur au nombre d’accidents mortels de travail.

Une situation susceptible d’empirer. En effet, des statistiques publiées par la Commission pour la Santé et la Sécurité (HSE) en novembre 2007 révélaient une forte hausse du stress, de la dépression et de l’anxiété liés au travail, avec 530 000 employés concernés en 2007 au lieu de 420 000 l’année précédente. Cela pourrait donc aggraver le nombre des suicides liés au travail. De son côté, Hazards Magazine relate plusieurs suicides ayant eu lieu en 2007, qui ne laissent aucun doute sur leur origine.

Un arrêt sans précédent. Cette étude est publiée alors qu’un jugement sans précédent a été rendu par la Chambre des Lords, le 27 février dernier. L’entreprise IBC Vehicles a été jugée responsable du suicide d’un de ses salariés. Thomas Corr était devenu dépressif et défiguré après un accident de travail en 1996 ; il s’était suicidé en 2002. Sa veuve a porté plainte contre l’entreprise en 2002, qui a reconnu sa responsabilité dans l’accident, mais pas dans le suicide. L’affaire a été portée devant la Chambre des Lords, qui a tranché en faveur de la veuve, laquelle devrait recevoir une compensation de la part de l’entreprise.

Planet Labor, 10 mars, n°080193 – www.planetlabor.com

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