« En faisant deux courses, on a l'impression de capter le métier des chauffeurs ». Dixit Sophie Bernard, chercheuse et professeur de sociologie à l'Université Paris Dauphine qui a poussé le concept en réalisant pas moins de 38 entretiens avec des chauffeurs Uber lors de courses de 1 h 15 à 2 h 30, à Paris. Elle a posé son regard de sociologue et enquêté sur leur quotidien, leurs stratégies et aspirations. Elle présentait les résultats de ses recherches le 23 janvier lors d'un petit déjeuner TEDIS.
Le Transformateur Numérique est un dispositif d'innovation collaborative porté par l'ANACT et la FING, soutenu par le Programme d'Investissement d'Avenir (PIA), visant à accélérer des initiatives mettant le numérique - ou la culture numérique - au service de la qualité de vie au travail. La 8e édition du Transformateur est organisée avec la collaboration du Groupe Chronos et le réseau Sharers & Workers (co animé par l‘IRES et ASTREES).
L'expression « expérience client » est devenue monnaie courante pour évoquer le marketing d'un certain nombre de produits ou de lieux et la codification de la relation vendeur/client. Du « Et un bon week-end ! » mécanique du supermarché le samedi matin à l'expérience inouïe qu'est censée être la déambulation dans la zone duty freed'un aéroport partout dans le monde. On n'achète plus un produit ou un service (c'est trop banal !) on a une expérience de consommation dans un centre commercial relooké, une boutique Apple, ou dans un de ces grands mails des grandes métropoles asiatiques...
Dans le concert des nations, la France se classe désormais très honorablement pour le volontarisme de la lutte contre le réchauffement climatique, pour le nombre de start-ups créées, financées, emmenées à Las Vegas. C'est tant mieux. Mais il existe un sujet qui concerne beaucoup de Français et qui reste dans l'angle mort : c'est celui des conditions de travail. Un rapport récent vient encore de pointer le retard de la France par rapport aux autres pays européens. Ce retard pose la question de la mise en œuvre de politiques publiques efficaces.
Le dossier de Metis Travail et langage évoque à la fois le rôle du langage, et des langues, dans le travail, mais aussi les mots et les manières de parler du travail. En 2017, la CFDT a titré « Parlons-travail » sa grande enquête. D'où la reprise de cet article de Jean-Marie Bergère publié en 2013, qui n'a rien perdu de son actualité et témoigne de ce qu'il n'est pas si facile de parler du travail :
Alors qu'une nouvelle réforme de la formation professionnelle est annoncée, l'AFPA, le CNAM et la revue Éducation permanente organisaient le 14 septembre une journée d'étude « Analyses du travail et intentions formatives ». Car la formation se pense. Car les stages et les bancs de l'école ne font pas tout. Car on peut apprendre, mais aussi désapprendre en situation de travail. Car les entreprises doivent faire confiance en l'expertise de leurs salariés. Jean-Marie Bergère a assisté à cette journée et y retourne dans ce papier pour les lecteurs de Metis.
Une précédente note de la Fabrique de l'Industrie, « La qualité de vie au travail : un levier de compétitivité » mettait l'autonomie au cœur de la qualité de vie au travail et concomitamment au cœur de la performance. Il s'agit cette fois, en exploitant les données de l'enquête DARES « Conditions de travail », de dresser les portraits-types des travailleurs en fonction des « déterminants objectifs et subjectifs de la qualité de vie au travail ». Logiquement la relation hiérarchique, envers de l'autonomie, y joue un rôle essentiel.
L'Opéra est un film documentaire, pas de trace de fiction, de construction romanesque, mais le récit d'une grande machine de travail, la vie quotidienne d'une grande « maison » au sens propre du mot. Et dès les premières images, un grand drapeau français qui flotte au vent sur le toit de l'Opéra Garnier, histoire de rappeler que c'est aussi une maison de la République
Le Googleplex est connu de par le monde pour son confort de travail (et de vie !) presque incomparable. Delphine Minchella, dans cet article publié dans The Conversation en janvier 2017, joue la comparaison avec le Familistère de Godin et cherche à répondre à cette question : « Google versus Godin : le progrès social en entreprise est-il véritablement linéaire ? »
Nous sortons d'une campagne électorale qui a opposé, à droite ceux qui s'affrontaient sur la base du nombre d'emplois de fonctionnaires à supprimer et à gauche les partisans de l'Etat providence en termes de création d'emplois publics. Dans les deux cas, les « mieux-disants » l'ont emporté dans leur primaire respective. Mais cela ne leur a pas réussi dans la confrontation réelle, celle du premier tour de cette élection présidentielle. Peut-être les électeurs ont-ils perçu que le nombre d'emplois ne faisait rien à l'affaire, alors que les candidats se sont tenus à l'écart de la vraie question : le travail des fonctionnaires
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