par la FEM[/fusion_title]
La Fédération européenne des métallurgistes (FEM) a décidé de faire de la grève des ouvriers de Dacia (groupe Renault) en Roumanie, un exemple pour revendiquer un salaire décent pour tous.
Un soutien qui intervient au moment au s’achève le conflit collectif qui a mis l’usine à l’arrêt pendant trois semaines. Le jour même où la direction et le syndicat de l’usine Dacia parvenaient à un accord salarial, après trois semaines de conflit, la Fédération européenne des métallurgistes (FEM) appelait à la solidarité avec les ouvriers roumains du constructeur automobile détenu par le groupe Renault.
Un combat légitime et réaliste. « Le combat des ouvriers roumains est légitime quand vous voyez que le salaire mensuel moyen d’un salarié de Dacia est compris entre 250 et 300 euros par mois », souligne Peter Scherrer, le secrétaire général de la FEM. « Leurs revendications sont aussi réalistes par rapport au gain de productivité effectués par Renault, notamment grâce au succès de la Logan », poursuit-il. La FEM se réjouit par ailleurs du jugement du tribunal roumain affirmant la légalité du mouvement de grève et constate que l’action des ouvriers de Dacia illustre le progrès de la démocratie sociale en Roumanie.
Revendication d’un salaire décent. Prenant appui sur ce conflit collectif, la FEM estime que le combat des ouvriers de Dacia est celui de tous les salariés européens qui se battent pour avoir un salaire permettant de faire vivre leur famille décemment, et notamment dans les nouveaux Etats membres où les multinationales tentent de tirer avantage des bas salaires. La fédération syndicale européenne a appelé ses organisations membres à la solidarité, y compris financière, avec les travailleurs de Dacia.
Une hausse en deux étapes. « L’augmentation des salaires, selon un communiqué du groupe Renault, sera pour les opérateurs qualifiés de 300 lei brut par mois (83 euros) à partir du 1er janvier 2008, puis de 60 lei brut supplémentaire par mois (16 euros) à partir du 1er septembre 2008. Les techniciens, agents de maîtrise et cadres bénéficient d’une hausse de 15%. Tous les salariés bénéficieront d’une prime d’intéressement au compte de résultat 2007, égale à un mois de salaire brut, avec un minimum de 900 lei brut (249 euros) ». Ces mesures devront encore être intégrées dans un accord collectif. Depuis le début du mouvement, les syndicalistes exigeaient une revalorisation de 148 euros en deux tranches afin de porter le salaire moyen brut à 435 euros contre 285 actuellement. Ces augmentations « positionnent les salaires de Dacia nettement au-dessus de la moyenne nationale et de la moyenne de l’industrie en Roumanie, poursuit le groupe Renault. Pour 2008, le salaire moyen annuel brut des opérateurs chez Dacia est de 43% supérieur à la moyenne des salaires en Roumanie (prévision) ».
Planet Labor, 14 avril 2008, n° 080293 – www.planetlabor.com
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