par Christophe Teissier
C. Omnès, Les surintendantes d’usine : pionnières de la gestion du risque professionnel ?, Connaissance de l’Emploi, n°42, Centre d’Etudes de l’Emploi, mai 2007
Rédigé par une historienne, ce bref document est consacré à une profession méconnue, celle des surintendantes d’usine. L’origine de la profession remonte à l’institution en 1917 de l’Ecole des surintendantes d’usine. Il s’agissait de former des professionnelles du service social d’usine, entendez des femmes chargées de mener un travail ciblé sur l’amélioration des conditions de travail. Accessible à des personnes titulaires d’un diplôme d’infirmière, la formation porte sur l’acquisition de multiples compétences complémentaires (droit, sciences du travail, administration, etc.). Elle permet l’entrée (limitée) dans les usines de personnes en charge d’une pluralité de tâches : « travail administratif, hygiène des ateliers et des salariés amélioration de l’organisation et de la sécurité au travail ». En bref, ce sont autant de dimensions complémentaires pour la prévention des risques au travail qui sont confiées aux surintendantes. L’expérience, dès l’origine assise sur une ambition de rénovation sociale prendra fin rapidement, au gré de la répartition des tâches assumées par ces professionnels entre une multiplicité d’acteurs (médecins, experts, représentants du personnel). Ce n’est finalement que récemment que l’on redécouvrira l’importance d’une connaissance fine du milieu de travail et d’une prévention construite au plus près du réel. Edifiant !!!!
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