2 minutes de lecture

par Christophe Teissier

C. Perraudin, H. Petit, N. Thèvenot, B. Tinel, J. Valentin,  Dépendance interentreprises et inégalités d’emploi : hypothèses théoriques et tests empiriques, Document de Travail n° 117, Centre d’Etudes de l’Emploi, mars 2009

  

Ce document a pour objectif de démontrer que les relations de sous-traitance génèrent des relations hiérarchiques entre entreprises, elles-mêmes porteuses de conséquences sur la gestion de l’emploi. A ce titre, il s’agit principalement de valider deux hypothèses théoriques distinctes quant aux impacts de la « chaîne de dépendance ». La première est relative à la structure des qualifications d’une entreprise à une autre : les entreprises qui sous-traitent externalisent-elles des tâches d’exécution ? La seconde est afférente au niveau des rémunérations pratiquées : les salaires versés dans les entreprises sous-traitantes sont-ils moins élevés que ceux pratiqués chez les  donneurs d’ordres ? 

Pour ce faire, les auteurs mobilisent des données résultant d’une part de l’enquête REPONSE 2004-2005 menée par la DARES et d’autre part les Déclarations annuelles de données sociales (DADS) 2005 de l’INSEE. La première partie s’attache à caractériser la dépendance interentreprises instituée par le recours à la sous-traitance au travers d’une revue de littérature d’une part et des enseignements de l’enquête REPONSE d’autre part. Les seconde et troisième partie explicitent et testent empiriquement chacune des deux hypothèses retenues. Les auteurs concluent à la réalité des relations hiérarchiques induites par la sous-traitance tout en validant les hypothèses formulées. « La position des entreprises dans les réseaux de sous-traitance et leur éloignement vis-à-vis des donneurs d’ordres « purs » traduit l’intensité de leur dépendance économique ». 

 

Télécharger le document

 

 

Print Friendly, PDF & Email
+ posts