« Back office » contre « front office », quel rôle joue le travail dans le vote en France ?

La transformation de la France en une société de services a redistribué les rôles sociaux entre ceux dont le travail se fait dans la lumière et une classe de serviteurs, dont le travail est invisible. Ce clivage est primordial pour comprendre comment se structure la vision qu'ont les citoyens de leur place dans la société et le choix du candidat qui les représentera le mieux. Cet article a été publié sur le site Slate.fr

USA et France, les mêmes ruptures ?

Vus d'ici, les USA offrent une réalité duale, ils rencontrent à la fois un bas taux de chômage et un faible niveau d'emploi, hésitent entre Trump et Clinton, s'ouvrent et se referment, se développent et stagnent. Mais entre vagues d'innovations et découragement en hausse, les USA sont-ils si différents de nous ? Michael Storper, Professeur en sciences politiques à la London School of Economics and Political Sciences (LES) ainsi qu'à l'Univerté de Los Angeles(UCLA) et à Sciences Po Paris, répond aux questions de Danielle Kaisergruber pour Metis

Mettre l’homme inutile au cœur de la politique économique

Tel est l'exploit ou la gageure du livre de Pierre-Noël Giraud "L'homme inutile". Même si, dit-il, l'homme inutile est une réalité très largement invisible pour l'économie et pour la politique. Tout le livre tend à démontrer pourquoi aujourd'hui, c'est un impératif. Une phrase lapidaire d'une grande simplicité peut résumer son propos :« Les damnés de la terre étaient, au XIXe et au XXème siècle, les colonisés et les surexploités ; au XXIe siècle, ce sont des hommes inutiles ».

L’inspection du travail survivra-t-elle à la 3e révolution industrielle ?

Récemment réformée en France mais aussi sujette à de nombreuses évolutions en Europe, dans les Amériques voire en Asie ou en Afrique, l'inspection du travail est redevenue une des préoccupations prioritaires de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) depuis le début des années 2000. Mais cette institution plus que centenaire dans la plupart des pays industrialisés est-elle en mesure de faire face aux bouleversements induits par la troisième révolution industrielle et la globalisation ? Comment et avec qui favoriser au-delà des procédures judiciaires l'application d'un droit toujours plus complexe ?

Michel Rocard : « Si la Grande Bretagne quittait l’Europe, je titrerais Hourra ! »

A l'occasion des élections du 7 mai au Royaume Uni, Metis republie l'interview donnée par Michel Rocard, ancien premier ministre français (1988-1991) et eurodéputé socialiste (1994-2009). Prédominance de la pensée monétariste, réapparition de la pauvreté: pour lui, l'Europe peut faire face. À condition de redémarrer sur un projet fédéraliste.

Dépression collective et choc de compétitivité

Il y a plus d'un point en commun entre l'Europe, les Etats-Unis et le Japon, toutes puissances des siècles précédents, qui doivent affronter aujourd'hui la montée vigoureuse du reste du monde et de ce qu'on appelle encore les « émergents ». A l'heure actuelle, aucune d'entre elles n'est vraiment sortie de la crise, même si ses impacts ne sont pas identiques ici et là. La crise qui les - nous - touche est économique et financière, mais aussi plus profonde : elle est multi dimensionnelle pour ne pas dire globale. Car à l'économie s'ajoute aujourd'hui la difficulté à faire ensemble société tant les solidarités de base - familiales, professionnelles, culturelles, religieuses - sont mises à mal.

Charger les articles suivants