Le film « Demain » réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent, vu par plus d'un million de spectateurs depuis sa sortie en salle en 2015 et diffusé depuis dans le monde entier, a reçu le César 2016 du meilleur documentaire. Notre dossier sur l'écologie et le travail est l'occasion d'un bref retour sur les raisons d'un tel succès.
L’acharnement d’un policier qui frappe une femme ou un homme à terre, les tirs tendus qui éborgnent (23 personnes ont perdu un œil lors des manifestations des Gilets jaunes), la brutalité d’Alexandre Benalla arborant indûment un brassard de la police, le policier qui filme les collégiens de Mantes-la Jolie agenouillés pendant plusieurs heures et qui s’enregistre disant d’un ton sarcastique « voilà une classe qui se tient sage », ces images qui constituent la trame du film Un pays qui se tient sage, nous laissent sous le choc.
Greed is good! Michaël Douglass le répète devant un public séduit. Il est Gordon Gekko, trader vorace, personnage principal du film d’Oliver Stone, Wall Street (1987). Il ajoute qu’elle (la cupidité, l’avidité, la gourmandise ?), exprime l’essence de ce qui fait progresser l’humanité dans tous les domaines de la vie, l’argent, l’amour, le savoir. Gordon Gekko est persuadé que sa fortune est méritée et que sa réussite est bénéfique à tous. La richesse des gagnants (les premiers de cordée ?) augmente la taille du gâteau. Peu importe qu’il y ait des (très) petites et des (très) grosses parts, Greed is good ! Il serait faux de n’y voir que cynisme. N’avons-nous pas associé « progrès » et « toujours plus », et cela dans tous les domaines et depuis plusieurs siècles ?
En plein confinement le film de Steven Soderbergh Contagion est un des plus téléchargés. N’a-t-on pas assez de la réalité dramatique d’une pandémie mondiale ? Que peut-on espérer trouver dans une œuvre de fiction inspirée d’épidémies passées, quand quotidiennement les politiques, les médecins et les commentateurs nous inondent de statistiques, de comparaisons, d’analyses et de supputations sur la propagation mondiale du Covid-19 et ses multiples conséquences ?
Le film de Mariana Otero en hommage à Gilles Caron, photojournaliste disparu au Cambodge en avril 1970 à l’âge de 30 ans, est beaucoup plus que « l’histoire d’un regard ». C’est une histoire de regards au pluriel, de regards qui se croisent, s’étonnent, se répondent, s’obligent. Le regard du photographe bien sûr, celui de la réalisatrice qui a raconté dans un film précédent (Histoire d’un secret) la mort de sa mère à l’âge qu’avait Gilles Caron au moment de sa disparition et enfin le regard de chacune des personnes photographiées.
Le film de Ladj Ly se conclut par une phrase tirée des Misérables, le best-seller de Victor Hugo publié en 1862 : « Il n’y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs ». La référence à Victor Hugo pourrait être écrasante. Elle s’impose plutôt tant, 150 ans plus tard et à partir d’évènements différents, les mêmes convictions animent les deux créateurs. Celle que « l’instruction, l’accompagnement et le respect de l’individu sont les seules armes de la société qui peuvent empêcher l’infortuné de devenir infâme » et celle qu’un livre ou un film peuvent être d’utiles plaidoyers et d’efficaces cris d’alarme.
Florian Van Donnersmarck, auteur de La vie des autres vient de réaliser une œuvre monumentale L’œuvre sans [...]
Le regard de Ricky démarrant en trombe au volant de sa camionnette nous poursuit longtemps après la fin du film. Comment qualifier ce qui l’anime ? Détermination, obstination, entêtement, désespoir, folie ? L’interrogation ne nous laisse pas tranquille. Ricky se bat pour rester dans la communauté humaine. Notre monde serait-il devenu à ce point inhospitalier que ce combat ordinaire ne puisse être mené qu’au prix de la destruction de ce à quoi il tient, pour lui et sa famille ?
Franck travaille dans une entreprise de fret maritime. Il est alerté en pleine nuit : un problème grave risque de retarder un cargo. Les denrées transportées sont périssables. L’équipage est en émoi. Il doit décider vite.
Yves est un frigo. Plus exactement un fribot, un frigo intelligent. Il parle et répond aux questions, normal qu’il ait un prénom. Jerem est un rappeur. Idéaliste et poète plus que showbizz. Il s’est isolé dans une maison en complet désordre pour composer ce qui doit être son premier disque et peut-être son premier succès...
Charger les articles suivants