Human flow, le film de Ai Weiwei sur les migrants, montre deux réalités le plus souvent absentes de nos débats en France et en Europe. Tourné dans 23 pays, dont certains accueillent plusieurs millions de réfugiés depuis des décennies, nous ne pourrons plus penser que nous accueillons toute la misère du monde tant notre part est infime. Tourné dans une quarantaine de « camps », administrés par le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) ou camps « sauvages », le documentaire donne la parole aux réfugiés, il filme les enfants sur la route de l'exil. Nous ne pourrons pas dire que nous ne connaissions pas « ces gens-là » et que nous croyions qu'ils étaient d'un autre monde, d'une autre humanité que la nôtre.