Choisir son avenir ?2020-01-06T14:59:23+01:00

Choisir son avenir ?

Choisit-on son travail, son métier, son emploi, son parcours ? L’intitulé de la Loi sur la formation « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » est volontariste… La question des déterminismes sociaux, de ce qui pèse sur nos choix et les contraint, ou les permet, est au cœur de nombreux travaux. De quelles ressources, et pas seulement financières, faut-il disposer pour développer sa capacité d’agir ? De quoi ouvrir un nouveau dossier de Metis.

Liberté de choisir son avenir professionnel : le choix des mots

Je ne suis pas expert en communication politique et il se trouvera sans doute un membre de cette « profession » pour expliquer qu’on ne réforme pas sans afficher de grandes ambitions et que pour occuper une parcelle de l’espace médiatique, il faut frapper fort. Le président en exercice des Etats-Unis d’Amérique a mis la barre très haut, mais en Europe aussi des propos modérés présentant des mesures modestes risquent de passer inaperçus. Ce qui à défaut de nuire à l’efficacité de ces mesures serait sans doute préjudiciable à la réputation de réformateur de leurs auteurs. Du point de vue de cette « nécessaire emphase », la « Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel » est tout de même un cas d’école.  

Des leçons à retenir pour le CPF et son « appli »

A l’heure où l’application CPF entame sa période de rodage, un rapport de l’OCDE consacré aux comptes individuels de formation « Individual Learning Accounts (ILAs); Panacea or Pandora’s box? » arrive à point nommé. D’autant que ce rapport concentre ses analyses principalement sur six dispositifs mis en œuvre dans un passé plus ou moins récent parmi lesquels figure en bonne place le CPF dans sa version lancée en 2015, à côté de mécanismes provenant d’Autriche (Haute-Autriche), d’Italie (Toscane), d’Ecosse, des États-Unis (Michigan et Washington), et de Singapour.

6 janvier 2020|Catégories : Analyses, Choisir son avenir ?|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Pas de liberté professionnelle sans responsabilités sociales garantissant à chacun une égale capacité d’agir

Les travaux de Bénédicte Zimmermann, Directrice d’études à l’EHESS, portent, entre autres, sur la dialectique des droits individuels et des possibilités de parcours professionnels et sur la notion de responsabilité dans le travail et la construction des compétences. Elle analyse pour Metis l’évolution vers une responsabilité plus individuelle en matière de formation.