La crise, le descenseur et les élites

En ce début 2014, beaucoup d'Européens ont le blues. La défiance des peuples envers les élites a atteint dans certains pays un niveau inégalé. Elle touche la plupart des pays, à des degrés cependant très variables, comme elle touche l'Union Européenne en tant que telle (où 20 pays sur 28 ont vu la confiance chuter de 10% à 40% en 5 ans). Du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest du continent, les facteurs explicatifs sont à la fois complexes et peu homogènes. Et la crise peut expliquer ici ou là certaines choses. Réfléchissons néanmoins sur l'un d'eux : le lien entre défiance, élites et blocage de l'ascenseur social.

Chômage ou emploi : tout se joue-t-il à l’école ?

Une boutade pour commencer : « l'éducation ça sert à faire des révolutions ! ». L'action décisive en Tunisie et en Égypte des jeunes diplômés contraints à l'inactivité ou à occuper des emplois sans rapport avec leur qualification l'atteste. C'est réconfortant, mais comme la révolution ne se fait pas tous les matins, il faut être patient... En attendant, l'éducation croule sous les diktats : transmettre des connaissances, de la culture, un héritage historique (une identité nationale ?), trouver un métier. Former des citoyens responsables, épanouis, éco-responsables... Et puis ? 

Par |2018-12-17T10:14:12+01:0017 février 2011|Mots-clés : , , , , , , , |

François Dubet : « l’école française forme des personnes incapables de collaborer ensemble »

Dans l'imaginaire scolaire français, l'école est une Eglise, le diplôme fait office de sacrement. L'école le décerne au terme d'une compétition féroce, preuve qu'elle ne forme pas des personnes ouvertes et capables de collaborer avec d'autres, selon François Dubet, professeur de sociologie à l'université de Bordeaux et directeur d'études à l'EHESS. Entretien

Par |2018-12-17T10:14:11+01:0016 février 2011|Mots-clés : , , , , , , |