La crise, la Grèce, l’Europe et nous

Nous n'en avons pas fini avec la crise. Si certains avaient cru mieux résister que d'autres, si l'Allemagne continue à faire des envieux par son dynamisme économique ou son taux d'emploi, si d'autres se prétendent même sortis du marasme, il est évident qu'il n'en est rien. La menace grecque, - ce pays qui nous a tant donné y compris le vocable "krisis" - est désormais surveillée comme le lait sur le feu.

Grèce : dompter la colère olympienne

« L'Enfer, c'est les autres » disait Sartre. Il n'était pas Grec, mais son adage est devenu une rengaine populaire en Grèce. Les Hellènes sont dépités et en colère. Anni Podimata (PSE) et Rodi Kratsa (PPE), deux eurodéputées grecques analysent la situation

L’Esprit de Philadelphie au secours d’un monde en crise ? 

Metis, déesse de la prudence et de la ruse, ne pouvait pas ignorer la Grèce. Pour ce qu'elle vit comme pour ce qu'elle montre de l'état du monde et de l'Europe. Car sa crise relève aussi du grand retournement qui s'est produit dans les vingt dernières années et qu'éclairent deux livres passionnants : La Double pensée de Jean-Claude Michéa et L'Esprit de Philadelphie d'Alain Supiot. Le premier, philosophe, revient sur la question libérale issue d'une pensée double, pour laquelle l'apologie de l'économie de marché va de pair avec celle de l'état de droit et de la libération des mœurs. Mais pour Michea qui s'inspire très largement de George Orwell, la double pensée consiste aussi à se mentir à soi-même tout en soutenant deux thèses opposées.

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