Et vous, ça va mieux ?

Parce que moi ça va mieux, je reprends l'écriture. En ayant conscience que mon pays, la France, a mal. Ce n'est pas de la déception footballistique que je veux évoquer ici. Même si la finale de l'Euro aurait pu nous faire du bien. Même passagèrement. Ce qu'elle fait d'ailleurs au Portugal qui se remet à peine d'une cure d'austérité dont nous n'avons pas idée ici. Bref, privée de victoire, la France va devoir revenir à ses fractures profondes. Que ce soit sur le plan politique, économique ou idéologique, que ce soit au plan des territoires, de l'éducation, de l'égalité des chances, de l'accès à l'emploi, de la possibilité de construire pour soi et ses proches un avenir meilleur, de la capacité à vivre ensemble au-delà de nos différences, ce ne sont pas tant les inégalités qui posent problème que les discriminations, les blocages, les impasses et les conflits patents ou latents qui en découlent. Et qui dit fractures dit blessures

Par |2018-12-17T10:17:38+01:0011 juillet 2016|Mots-clés : , , , , , , |

Portugal 2016, le lourd bilan de l’austérité

Entre mai 2011 et mai 2014, le gouvernement portugais a mis en œuvre un programme radical de réformes économiques et sociales fondé sur l'austérité et la dévaluation interne, conformément aux injonctions des institutions européennes et du FMI. Les lignes essentielles de ce programme sont celles du Memorandum signé le 17 mai 2011 entre le gouvernement socialiste de José Sócrates (qui a reçu le soutien politique des partis à sa droite) et lesdites institutions. Il a été mise en œuvre à partir du 21 juin 2011 par le nouveau gouvernement de droite, alors sorti des élections parlementaires. Mais qu'est-il arrivé au Portugal ? 

L’Europe sociale en miettes ?

Le social n'a jamais été ni le moteur ni l'horizon de la construction européenne : dès l'origine c'est la constitution d'un marché, d'abord commun puis unique (et conçu comme l'instrument d'une paix durable), qui lui a donné son cap et sa consistance. « L'Europe sociale » est venue en second, plutôt comme un bénéfice secondaire de la libre circulation des personnes, et en suivant des voies beaucoup plus souples et pragmatiques que celles de l'intégration économique. Mais avec d'indéniables résultats : des années 1980 aux années 2000, les élargissements successifs n'ont pas empêché les indicateurs sociaux des États-membres de converger. Cette Europe-là est aujourd'hui, elle aussi, menacée.

Quand l’Europe s’appauvrit

Selon le dernier rapport de l'Oxfam, paru en septembre dernier, le niveau de pauvreté en Europe atteint des sommets inédits en 2015. Sur une population totale estimée à 742 millions, la frange la plus pauvre, 662 millions, ne parvient même pas au niveau de vie des 1% les plus riches. Et ce chiffre pourrait encore s'aggraver si les politiques publiques ne changent pas radicalement sur l'ensemble du continent.

Les tribunaux du travail au Royaume-Uni : une évolution très politique

Au cours des cinquante dernières années, le Royaume-Uni a vu se développer un système extensif de tribunaux spécialisés en droit du travail. Loin d'un simple réarrangement procédural, cette évolution reflète le développement et le renforcement d'un droit du travail substantif, et une réorientation lente mais fondamentale vers une approche juridique des relations industrielles. Cet article analyse les différentes étapes de développement de cette juridiction ainsi que l'influence de la situation politique actuelle sur son statut.

Nouvelle Commission, nouveau programme social ? 

Forte de ses 20 ans d'expérience au Parlement Européen, la nouvelle commissaire à l'emploi et aux affaires sociales Marianne Thyssen a fait bonne impression lors de son audition devant les représentants du Parlement Européen. Que pouvons-nous espérer de cette nouvelle actrice de la question sociale européenne ? Metis vous propose un retour sur les grands points de son audition.

Allocations de chômage: ça se mérite ?

Le ministre britannique des finances George Osborne l'a décrété en octobre dernier : les chômeurs britanniques longue durée devront à présent "faire quelque chose" en échange de leurs allocations et de l'aide reçue dans leur recherche d'emploi. Le "quelque chose" en question varie en fonction des cas : coaching intensif, visites quotidiennes à l'agence d'emploi, cure de désintoxication, mais surtout, des travaux d'intérêt général sans aucune rémunération. Ce programme à l'initiative du parti conservateur britannique n'a rien de nouveau : il est pratiqué sous différentes formes en Australie et aux Pays-Bas par exemple, bien que leur succès soit controversé. Reste qu'en ces temps de crise et de réduction budgétaire, de nombreux gouvernements cherchent des moyens "d'activer" leur population de chômeurs.

Par |2018-12-17T10:16:24+01:009 juillet 2014|Mots-clés : , , , , |

 » Les syndicats allemands vont bien !  » 

Le mois dernier, Reiner Hoffmann a accédé à la tête du DGB, la grande confédération syndicale allemande. Dans une interview exclusive pour Metis, il s'exprime sur l'état du syndicalisme en Allemagne et en Europe, sur ses priorités, les politiques de l'UE et l'austérité en Europe.

Par |2018-12-17T10:16:22+01:0011 juin 2014|Mots-clés : , , , , , , |

Slovénie : quand un pays « modèle » se soulève

Slovénie, automne 2012 : les mesures d'austérité introduites par le gouvernement de centre-droit et le manque d'ingénierie sociale conduisent aux premiers mouvements de protestation citoyenne contre les restrictions budgétaires. Fin novembre, un changement décisif prend place au cours des manifestations de Maribor , où une politique municipale jugée inadéquate pousse la population à demander de façon parfois violente la démission du maire de la ville. 

Services publics : crise d’aujourd’hui et chocs de demain

En Europe, les services publics souffrent aujourd'hui beaucoup. En Grèce, en Espagne, en Roumanie, en Hongrie, au Portugal ou au Royaume Uni, la potion austère a pour noms licenciements, baisse des salaires et des avantages salariaux, mobilités forcées etc. Ailleurs, notamment en France ou en Belgique, les réorganisations sont en comparaison plus douces et se traduisent, au moins jusqu'à présent, par des départs naturels non remplacés, des transferts volontaires ou des gels salariaux. Derrière ce paysage, ce sont pourtant des choses ô combien structurantes pour l'avenir qui se mettent en place

Par |2018-12-17T10:15:53+01:001 octobre 2013|Mots-clés : , , , , , |
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