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Sommets en tous genres, crise, travail, Europe, élections à venir ici ou ailleurs, austérité, colère froide… Il y aurait tant de choses à dire. Mais aujourd’hui j’aimerais vous parler du travail. Du travail d’un média qui parle du travail dans tous ses états. Du travail si curieusement absent de la scène médiatique, de la scène politique, de la scène européenne. J’aimerais vous parler du travail, de ses communautés, de ses travailleurs, hommes et femmes, jeunes et seniors, salariés, indépendants, fonctionnaires, précaires, migrants. Du travail et de toutes ses entreprises, grandes ou petites, individuelles ou collectives, publiques ou privées, lucratives ou associatives. J’aimerais vous parler du travail et de ses créations.

 

Du travail et de ses rémunérations. Du travail et de toutes ses conditions, relations, adaptations, promotions, évaluations. J’aimerais vous parler du travail, de ses pouvoirs et contre pouvoirs, de ses expressions et représentations, de ses conflits et de ses négociations. Du travail et de ses organisations, de ses restructurations, fusions, délocalisations et reconversions. J’aimerais vous parler du travail, de l’emploi, de ses exclus et de ses exclusions, de ses recrutements et de ses licenciements. Du travail et de ses lieux, de ses villes et de ses cités, de ses usagers, de ses routes et de ses voyageurs. J’aimerais vous parler enfin du travail, de ses vérités et de ses faux-semblants, de ses œuvres et de ses rêves.

 

J’aimerais vous entretenir du travail d’un média qui parle du travail et de la société, ici et ailleurs. J’aimerais, vous l’avez compris, vous parler de notre travail, de celui que depuis 2006 nous tentons d’accomplir dans Metis. Mois après mois, nous nous sommes efforcés de mettre en scène les réalités sociales de notre pays et d’autres, européens ou non : non parce que c’est mieux ailleurs, mais parce que c’est différent et que l’on pense bien par écart, par différence, par comparaison. Dossier après dossier, article après article, nous avons voulu fournir des éléments d’analyse sur ce qui fait sens aux différents niveaux de la vie sociale, depuis les convergences européennes ou internationales lorsqu’il y en avait, aux cohérences locales en passant par les politiques nationales. Nous allons, nous voulons continuer. Mais il est temps de vous dire que 2012 sera l’année d’un grand pari.

 

Il s’agira pour nous, comité éditorial de Metis, avec vous, lecteurs et contributeurs, de grandir pour ne pas mourir. Aujourd’hui, ce ne sont ni l’envie, ni les idées, ni le souffle qui nous manquent. Ce sont les moyens. En hommes, en femmes, en argent. Aujourd’hui, grâce à quelques soutiens très précieux mais peu nombreux, vous accédez gratuitement à Metis. Pourtant et en dépit d’un bénévolat considérable, Metis n’est pas et ne peut pas être produit gratuitement. Bref, pour ne pas mourir, nous voulons grandir.

 

Le projet Metis

Nous pensons que c’est à l’échelle du monde et de la société globale qu’il faut désormais poser la question du rapport entre travail et démocratie. C’est à l’échelle du monde que Metis veut promouvoir sa ligne et ses valeurs : le travail au service de l’épanouissement humain, un progrès partagé équitablement sur la planète comme dans chaque pays, la primauté du droit et de la justice sur l’arbitraire et le profit, le nécessaire renouveau d’un modèle social européen qui nous est cher. Telle est notre ligne éditoriale. Tout n’est pas parfait, loin de là. Mais le nombre de celles et ceux qui nous suivent ou qui nous rejoignent nous conforte dans nos choix. Grandir donc…

 

Cela suppose pour nous d’accomplir avec vous et dans les prochains mois un quadruple saut

– vers un média non plus seulement francophone et européen mais plurilingue et transnational

– vers un média largement coproduit entre journalistes et vous, citoyens, praticiens et experts

– vers un média partenarial au plan éditorial comme au plan économique

– vers un média doté d’un modèle économique soutenable.

 

Dans les semaines et les mois qui viennent notre comité éditorial va s’atteler progressivement à ces grandes transformations et vous informera de ses choix. Nous allons solliciter des investisseurs – pas n’importe qui, rassurez-vous ! Mais nous allons aussi vous solliciter personnellement. Pourquoi de visiteurs, ne deviendriez pas vous aussi contributeurs : un fait, un événement, une analyse, une controverse ? Vous avez envie d’écrire, de participer, de contribuer : n’hésitez pas ! Contactez nous. Vous pensez à des collègues, connaissances, amis proches ou lointains, francophones ou non que l’aventure pourrait tenter : qu’ils n’hésitent pas eux aussi et qu’ils nous contactent. Vous avez un projet, une idée, une intuition, banco c’est à vous.

 

Nous allons sans doute vous solliciter aussi sur le plan financier.  : si quelques milliers d’entre vous acceptent de verser 4 à 5 €par mois – 50 à 60 € par an –  tous les espoirs nous sont permis ; toutes les réalisations nous sont ouvertes. En d’autres termes l’avenir de Metis ce ne peut être que vous avec nous.

 

Si vous nous avez suivi jusque là bravo et nous voudrions d’ores et déjà remercier toutes celles et tous ceux qui depuis 15 jous manifestent leur intérêt et leur soutien à ce grand projet ! Notre petite équipe éditoriale est à l’aube de cette année si incertaine, en pleine ébullition, en pleine forme. Soyez vous aussi au mieux de votre forme car ça va bouger ! Soyez au mieux de votre forme car le chemin des transitions en cours n’est pas écrit. Bref, en 2012 soyez au mieux !  

 

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