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En octobre 2012, la Cegos a rendu publics les résultats d’une enquête menée dans 5 pays européens (Allemagne, France, Italie, Espagne, Royaume Uni) auprès de 3000 jeunes salariés de moins de 30 ans sur leur rapport à l’entreprise, au travail et au management. Nous avions rendu compte des valeurs qu’ils véhiculent, de leur perception du premier emploi, de leurs préférences en termes de contrats et d’entreprises, de leurs attentes vis-à-vis du management et des politiques RH. Aujourd’hui nous allons nous intéresser à la manière dont les DRH perçoivent les jeunes Européens de 20 à 30 ans et aux écarts que l’on peut mesurer entre les attentes des uns et des autres.

Interrogés sur les problèmes spécifiques rencontrés avec les jeunes, les DRH citent, dans l’ordre, la priorité à la vie personnelle, le micro-absentéisme et le faible engagement vis-à-vis de l’entreprise.

jeunes drh

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais les jeunes sont-ils porteurs de « plus » ? Oui, affirment les DRH qui mentionnent, sans réelle surprise, l’ouverture aux nouvelles technologies, le développement de l‘innovation, l‘adaptabilité et une vraie ouverture aux questions de promotion de la diversité.

L’enquête de la CEGOS essayait aussi de mesurer les écarts ente les attentes des jeunes vis-à-vis du management et les politiques réellement mises en œuvre dans les entreprises. Rappelons que s’agissant de la perception par les 20 -30 ans, plus d’un sur deux attend un management élargi à des personnes ressources autres que leur seul manager. La demande de reconnaissance, d’écoute, de soutien et d’individualisation de la relation managériale est forte.

 

L »insatisfaction est non négligeable, notamment sur les apports en compétences techniques, la vision des évolutions et l’accompagnement du changement … L’enquête fait apparaître que managers et jeunes sont assez en phase sur l’individualisation des rémunérations, la flexibilité du temps de travail ou encore l’aménagement d’un environnement de travail propice à l’innovation.

Par contre les écarts sont grands s’agissant du développement d’organisations apprenantes, de communautés de pratiques sur le net, de revue régulière des compétences, de formation en ligne ou encore de tutorat (seul un quart des jeunes en est demandeur contre près de la moitié des DRH…)…Et c’est au Royaume Uni que les uns et les autres semblent les plus en phase !

Reste l’appétence des jeunes pour les fonctions managériales. Comme nous le signalions dans le premier papier, c’est en France qu’on y est le plus réticent (et dans l’Europe du Sud en général) alors qu’au Royaume Uni ou en Allemagne, on leur confie plus volontiers des responsabilités. Mais les jeunes eux-mêmes ne manifestent guère d’enthousiasme à cet égard. Seuls 15 % d’entre eux y sont prêts, les Français le désirant plus que les autres : parce qu’ils en sont les plus exclus ?

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