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Tout le monde connaît Erasmus, surtout depuis 2002 et la sortie de L’Auberge espagnole, le film tonique et réjouissant de Cédric Klapisch. L’année 2017 qui était celle des 30 ans d’Erasmus a donné lieu à de multiples célébrations qui ont vanté les succès de ce programme devenu Erasmus+. Ces manifestations ont rappelé les changements et les enrichissements introduits progressivement depuis 1987 : de l’ouverture aux apprentis, demandeurs d’emploi et migrants, à l’élargissement aux pays candidats à l’adhésion et aux autres pays hors UE pour les masters. Il est cependant un volet important d’Erasmus+ qui reste largement ignoré, celui des partenariats stratégiques qui représente une part considérable du budget. En janvier 2017, le journal Le Monde consacrait un supplément spécial de 8 pages aux 30 ans d’Erasmus sans dire un mot de ces partenariats.

 

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De fait, Erasmus+ se décline maintenant selon trois volets majeurs : (1) les projets de mobilité (élèves, étudiants, enseignants, apprentis) qui ont reçu en 2016 près des deux tiers des dotations de la Commission européenne ; (2) les projets de partenariat pour l’innovation et les échanges de bonnes pratiques (un peu plus du quart des dotations 2016) ; (3) les projets visant des réformes des politiques publiques en matière d’éducation, de formation et de jeunesse (un peu moins de 5 %). Ces trois volets concernent cinq secteurs distincts : la jeunesse qui compte pour 10 % des dotations, l’éducation des adultes pour 5 %, l’enseignement scolaire pour 15 %, l’enseignement et la formation professionnels (EFP) pour 22 % et l’enseignement supérieur pour 43 %. En France, le programme Erasmus+ est géré par deux agences : l’Agence Erasmus+ France/Éducation Formation pour l’ensemble des volets concernant l’éducation et la formation, et l’Agence Erasmus+/Jeunesse & Sport rattachée à l’Agence du Service civique qui gère le volet jeunesse et anime le volet sport.

 

Les bienfaits de la mobilité

 

En France, plus d’un million de personnes ont bénéficié depuis 1995 d’une mobilité à l’étranger parmi lesquels plus de 160 000 étudiants, stagiaires ou apprentis et 26 000 enseignants ou formateurs, auxquels il convient d’ajouter 17 000 professionnels de l’éducation et de la formation des adultes. En ce qui concerne l’EFP, en 2015, 273 projets de mobilité ont été sélectionnés concernant 16 000 mobilités d’apprenants, dont 4 500 apprentis de niveau IV et V ainsi que 31 projets de partenariat.

 

À noter l’impact d’Erasmus+ sur les jeunes Français partis en mobilité tel que révélé par différentes enquêtes conduites par l’Agence Erasmus+ France/Éducation Formation : amélioration et accélération de l’insertion professionnelle et accès plus fréquent à un CDI. Mêmes constatations concernant l’impact des mobilités sur les demandeurs d’emploi à partir d’une étude conduite en 2014 auprès de ceux ayant un niveau bac+3 : 48 % et plus ont trouvé un emploi dans les trois mois après la fin de mobilité contre 35 % parmi ceux qui n’avaient pas vécu d’expérience de mobilité. D’autres études révèlent aussi la grande satisfaction des apprentis ayant vécu une expérience de mobilité ainsi que l’expression de nouvelles ambitions : l’envie de poursuivre des études, l’intérêt de travailler à l’étranger ou le projet de créer leur propre entreprise.

 

Projets de partenariat stratégique : la coopération avant tout

 

À la différence des projets de mobilité qui concernent des individus, les projets de partenariat stratégique visent la coopération entre plusieurs organismes d’éducation ou de formation publics ou privés, formels ou non formels, des collectivités territoriales, des entreprises, des groupements professionnels, des chambres consulaires ou des associations, issus d’au moins trois pays différents (1). Les organismes de pays partenaires peuvent y être associés. Il s’agit de mutualiser les expertises entre les différents acteurs avec des objectifs de développement d’innovations ou simplement d’échange de pratiques. L’innovation peut consister dans l’élaboration de programmes de formation ou de référentiels de compétences, la mise au point de méthodes ou de dispositifs d’évaluation ou de reconnaissance des acquis d’apprentissage, ou encore le développement de panoplies d’outils, le tout accessible via Internet. La durée d’un projet peut aller de 12 à 36 mois et la subvention maximale est de 450 000 € pour un projet de 36 mois.

 

Les projets sont bâtis en référence à une série de priorités fixées par la Commission européenne (2) et des priorités nationales fixées par le ministère de l’Éducation nationale. En France, les thématiques nationales pour 2018 sont – comme en 2017 : l’inclusion des personnes en situation de handicap, la lutte contre le décrochage scolaire, la prévention de l’illettrisme et le développement des compétences transversales et de base.

 

En 2016, 163 projets, dont 30 dans le domaine de l’EFP (35 en 2017) et 20 dans celui de l’éducation des adultes, ont été financés parmi les 365 reçus par l’Agence au sein desquels 78 concernaient l’EFP et 65 l’éducation des adultes. À noter que 65 projets émanaient de l’enseignement supérieur parmi lesquels 9 seulement avaient été sélectionnés. Les procédures de sélection sont conduites par l’Agence qui s’appuie pour ce faire sur des équipes d’évaluateurs externes dûment sélectionnés et renouvelés périodiquement. Au total 119 projets ont été financés depuis 2014 dans le domaine de l’EFP et – si l’on considère aussi les projets au sein desquels participent des acteurs français sans en être les coordinateurs – ce sont 306 projets de partenariats stratégiques EFP qui ont été financés (dont 237 actuellement en cours) dans lesquels participent 454 structures françaises.

 

Selon une étude conduite en 2017 par l’Agence sur la valeur ajoutée et les effets des 138 projets de partenariat des quatre secteurs éducatifs (EFP, éducation des adultes, enseignements scolaire et supérieur) soutenus par le programme en 2014 et 2015, 93 % des projets favorisent le rapprochement entre l’éducation et le marché du travail et 50 % impliquent des acteurs économiques, dont 78 % sont des entreprises. En outre, 68 % des projets visent des publics en difficultés et notamment des personnes éloignées de la formation et/ou de l’emploi. Les coordinateurs des projets proviennent surtout de la Région parisienne et des grandes régions de la Nouvelle Aquitaine, de l’Occitanie, de l’Auvergne/Rhône-Alpes et de la Provence Alpes Côte d’Azur, et leurs partenaires se situent de façon privilégiée en Espagne, en Italie, en Irlande et au Benelux ainsi que dans les pays baltes et scandinaves. La complémentarité entre les acteurs est un des facteurs clés de la réussite des partenariats ; elle se situe au niveau des pratiques et des méthodes par la co-construction d’outils, de la mobilisation d’expertises trans-sectorielles, ainsi que de la diversité des acteurs au plan géographique comme à ceux de leur taille et des moyens disponibles.

 

Laboratoires des politiques européennes

 

Dans ce contexte général, les projets retenus du secteur de l’EFP sont extrêmement divers et couvrent tout le spectre des priorités des politiques nationales et européennes. Les objectifs visés concernent la cohésion sociale et la solidarité, mais aussi la compétitivité économique et les préoccupations environnementales, le tout dans le souci de renforcer la coopération locale/régionale ou sectorielle entre les acteurs concernés. Ils témoignent d’une volonté de traiter des questions souvent difficiles en s’appuyant sur la diversité des solutions mises en œuvre dans des contextes similaires dans d’autres pays. Il s’agit de partager les interrogations et les problématiques nationales et/ou régionales ou locales, de confronter des points de vue et de mutualiser les réflexions et des ressources afin de bâtir des approches européennes et de leur assurer la valorisation et la diffusion qu’elles méritent. Ce faisant, ces projets appuient et illustrent les politiques européennes pour lesquelles ils constituent de véritables laboratoires.

 

Une très grande diversité d’acteurs

 

Les acteurs impliqués témoignent également d’une très grande diversité ; on retrouve des lycées professionnels, des universités ou des centres de formation professionnelle initiale ou continue, de grandes institutions nationales, y compris par le biais de leurs structures déconcentrées, des syndicats de branche, des bureaux d’études et d’ingénierie, des collectivités territoriales. Mais on y trouve aussi des acteurs économiques ou associations d’intérêt local, souvent d’une taille qui leur interdit la notoriété suffisante et le soutien nécessaire à la mise en œuvre de leurs idées et qu’on ne s’attendrait pas à rencontrer dans des projets ambitieux sur la formation professionnelle. Mais il est bien clair, et c’est un des objets de cet article, que la publicité faite en France sur ces projets reste encore limitée malgré les efforts de l’Agence Erasmus+.

Afin d’illustrer ces analyses, je mentionne ci-dessous quelques-uns des projets concernant l’EFP qui m’ont semblé parmi les plus significatifs de cette diversité au sein de la bibliothèque des dizaines de projets sélectionnés et qui relèvent de la coordination par une institution française. Ces choix sont évidemment très subjectifs. L’intention est surtout d’attirer l’attention sur ces initiatives souvent passionnantes dont la liste exhaustive est accessible sur la plateforme de valorisation des résultats de projets Erasmus +.

 

Quelques projets représentatifs

 

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Le projet de « Formation à la pédagogie du chantier » lancé en 2014 vise la réinsertion professionnelle et sociale de jeunes exclus de l’école et du marché du travail, en s’appuyant sur des pratiques de formation en milieu de travail telles que celles mises en œuvre dans la « pédagogie du chantier ». Il s’agissait de bâtir un laboratoire d’idées et d’initiatives entre partenaires européens et de développer notamment un module de formation appelé à former les formateurs et autres acteurs concernés aux mérites et aux modalités spécifiques de cette approche. Le projet était porté par une association « Études et Chantiers Corsica » en partenariat avec cinq institutions provenant de Grèce et d’Italie. Les résultats sont disponibles sur le site

 

Le projet TEBEB (Certification Européenne de Technicien de la Performance Énergétique du Bâtiment), lancé en 2014 à l’initiative du GIP FIPAG (Formation et insertion professionnelle de l’académie de Grenoble), se proposait d’élaborer et de déployer un dispositif de formation tout au long de la vie transversal aux métiers du bâtiment. Plus précisément il s’agissait de mettre en œuvre un cycle court post-secondaire destiné principalement aux chefs d’équipe et aux techniciens de bureau d’étude. Sous la coordination du GIP FIPAG, les partenaires étaient le GRETA de Grenoble, le Cluster éco-énergie et le Syndicat des énergies renouvelables pour la France, l’Université de Gérone et les entreprises FEMEVAL et Monsolar Ingenieros pour l’Espagne, le Centre pour le développement et l’innovation (Bulgarie), ainsi que trois partenaires turcs, une école professionnelle, un bureau d‘ingénierie, et une association de techniciens. Les résultats sont disponibles sur le site. À noter que ce projet vient de recevoir en 2018 un prix des Trophées de l’innovation en formation (Innov’Trophées 2018).

 

Le projet « My Lifelong Knowledge Management » dont l’objectif est de bâtir un tableau de bord individuel des situations formelles ou non formelles d’apprentissage et de formation tout au long d’un parcours professionnel afin de bien identifier les compétences acquises et de constituer un outil de dialogue notamment avec les employeurs. Le projet lancé en 2015 est porté par Haikara, une PME française active dans les domaines du e-Learning et il est conduit en coopération avec l’Université de Cergy-Pontoise, une université polonaise, deux institutions belges dont le FOREM (Office wallon de la formation professionnelle et de l’emploi), ainsi qu’une ONG britannique.

 

Le projet VITEA lancé en 2015 avec l’objectif d’assurer la promotion du métier de tailleur de vigne à l’échelle européenne par le renforcement et la certification des compétences et la création de nouveaux centres d’apprentissage, dans le cadre d’un projet porté par l’Établissement public local d’EFP agricole du Périgord en partenariat avec des centres de formation, des entreprises et des organismes certificateurs de sept pays (France, Italie, Espagne, Autriche, Portugal, Grèce et Hongrie).

 

Le projet EURE.K de validation des compétences-clés européennes, lancé en 2015 par l’association de gestion du conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de la région Grand Est. L’objectif est de produire un mémorandum européen sur la mise en œuvre des processus de validation, de reconnaissance et de certification des huit compétences-clés identifiées au niveau européen. Sur la base des bonnes pratiques identifiées, des recommandations seront produites afin de promouvoir leur développement, des projets seront mis en œuvre afin d’assurer leur dissémination et une conférence internationale organisée à Paris permettra de présenter les résultats sous la forme d’un mémorandum. Les autres partenaires du projet sont des universités et institutions de formation de Belgique, Italie, Espagne et Portugal (voir le site www.eure-k.eu/).

 

Le projet RESKILL (Real skills for work and entrepreneurship in the agri-food sector) lancé en 2016 à l’initiative de l’Association (française) des industries alimentaires qui vise la production d’un programme de formation « duale » s’appuyant en particulier sur une approche innovante d’apprentissage en milieu de travail. Le projet est destiné aux jeunes chômeurs et aux jeunes sortant sans qualification du système éducatif et exclus du marché du travail. Il est mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat associant des partenaires grecs et roumains, syndicats d’employeurs du secteur des industries agroalimentaires, universités agricoles et centres de formation professionnelle.

 

Le projet REFLECT lancé en 2017 à l’initiative de la Fédération française des écoles de cirque. Il fait suite à un travail conduit entre 2014 et 2016 visant à analyser les besoins de la profession en matière de reconnaissance et de validation des compétences. Dans un contexte marqué par de multiples innovations aux plans artistique et technique et par un renouvellement des générations. Le projet 2017 entend mettre à jour et renforcer les compétences des enseignants et aussi moderniser les méthodes pédagogiques et développer des outils appropriés. Sa mise en œuvre s’appuie sur des échanges approfondis et des séminaires thématiques mobilisant des enseignants et des experts provenant de 29 écoles de France – parmi lesquelles les écoles nationales de cirque de Châtellerault, Rosny-sous-Bois et Bordeaux – d’Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Royaume-Uni, Finlande, Suède, Hongrie, et de la Fédération européenne des écoles de cirque professionnelles.

 

Le projet VITIMOB lancé en 2017 à l’initiative de l’entreprise « Le Relais Stierkopf Environnement » (Molsheim). S’appuyant sur les expériences d’organisations impliquées dans l’inclusion des personnes à besoins spécifiques en milieu professionnel viticole, il cherche à développer des méthodes et des outils pédagogiques adaptés à ces publics, ainsi qu’un référentiel européen d’évaluation des compétences et un logiciel facilitant la formation professionnelle en milieu de travail et l’inscription dans des parcours professionnels. Sept institutions provenant de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne et de Slovénie sont associées au projet.

 

Le projet INSERT PRO MIGRANTS lancé en 2017 à l’initiative du Groupement d’intérêt économique (GIE) « formation continue, insertion professionnelle » de l’Académie de Créteil. L’objectif est de faciliter l’intégration professionnelle des migrants – et en particulier des réfugiés – à partir d’échanges de pratiques mises en œuvre en France, en Allemagne, en Suède et en Italie en matière d’accueil et d’accompagnement notamment par la formation, jusqu’à l’insertion dans des entreprises. Au final, le projet envisage la mise en place d’une plateforme d’échanges européenne ouverte aux partenaires et aux institutions. Les partenaires du GIE sont le rectorat de l’Académie de Créteil, l’association AB Ausblick Hamburg gmbh, l’Université suédoise Folkuniversitetet Stiftelsen Vid Lunds et l’institution italienne Programme Integra SCS.

 

Le « Cluster for Smart Project » lancé en 2017 a pour objectif de créer un outil de formation en ligne à destination des managers de clusters afin de renforcer leurs compétences en vue de la modernisation de l’industrie européenne vers l’industrie 4.0. Il émane du Pôle SCS (Solutions Communicantes Sécurisées) situé à Rousset (Bouches-du-Rhône) qui conduit le projet en partenariat avec le cluster Amuebla (groupement espagnol de fabrication de meubles de la région de Murcia), le cluster hongrois Archenerg (Hongrie), l’agence hongroise de clusters IKOSZ, l’université de Strasbourg et le Centre européen d’entreprises et d’innovation de Burgos (Espagne).


Le projet « Turning creative skills into sustainable business » lancé en 2017 à l’initiative de la société Boreal innovation, « coopérative d’activités et d’emploi dans les domaines du numérique, de la communication et multimédia » installée à La Canebière près de Marseille. Il vise le développement des compétences à l’entrepreneuriat dans le secteur des industries culturelles et créatives (ICC) en vue de favoriser l’emploi des jeunes, particulièrement dans des zones de l’Union européenne où le taux de chômage est élevé. Cet objectif s’origine dans l’idée que les jeunes créateurs dans les domaines de la culture font preuve d’une grande motivation, mais ne disposent pas toujours des compétences nécessaires en matière de gestion et de marketing pour que leurs entreprises soient pérennes. Coordonné par Boreal innovation, le projet s’appuie sur six partenaires actifs dans des régions défavorisées en République tchèque, au Royaume-Uni, en Roumanie et au Portugal.

 

Le projet « Vers une construction durable en Building Information Modeling (BIM) » lancé en 2017 par le GIP FTLV (formation tout au long de la vie) de l’académie de Besançon. Le BIM a été développé ces dernières années (dans le cadre d’un projet Erasmus + Innovation 2016) à partir d’une maquette numérique permettant l’échange d’informations entre les acteurs du bâtiment et notamment les ingénieurs, les architectes, les géomètres, les économistes, les exploitants… L’objectif du projet consiste maintenant à former ces publics dans l’usage de cet outil et en particulier les futurs acteurs de projets de construction. Il s’appuie sur des projets mis en œuvre dans l’agglomération de Besançon, en Italie (Calabre), en Lettonie, et en Espagne. Les partenaires du GIP sont le lycée du Bois Mouchard, le Cluster énergie de Franche-Comté, l’entreprise Albizzati (France), quatre universités situées en Espagne, en Slovénie, en Belgique et en Allemagne, et l’entreprise polonaise Datacom.

 

Le projet ENSEMBLE lancé en 2017 vise le développement et la validation d’un mécanisme innovant de reconnaissance et d’évaluation des compétences acquises dans des contextes non-formels et informels par les migrants afin qu’ils puissent s’auto évaluer (avec le soutien d’institutions de formation professionnelle) et contribuer au développement économique local. Il est porté par l’Institut corse de formation et de recherche en travail social de Bastia. Le projet implique au moins 100 éducateurs/formateurs et 100 migrants peu qualifiés arrivés en Europe depuis moins d’un an. Il est conduit en partenariat avec la Ligue de l’enseignement de Haute-Corse, l’Institut de haute formation aux politiques communautaires (Belgique), une école professionnelle et un centre d’apprentissage italiens ainsi qu’une institution polonaise et une entreprise slovène spécialisée dans les applications sur le web.

 

Le projet d’« École européenne de l’entrepreneuriat » lancé en 2017 et porté par le Comité de bassin d’emploi du sud Lubéron. L’objectif est de promouvoir et d’encourager l’entrepreneuriat chez les jeunes hommes et femmes « loin de l’emploi » en leur permettant d’acquérir les savoirs et les compétences essentiels à la création d’entreprises. Il entend créer un cadre commun de formation sous la forme d’une plateforme numérique, ainsi qu’un guide des bonnes pratiques au niveau européen. Les partenaires sont la chambre de commerce belgo-italienne, une université slovène, une institution d’entrepreneurs polonaises et une institution espagnole.

 

Pour en savoir plus :

 

(1) Les 28 pays de l’Union européenne, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Turquie et l’Ancienne République yougoslave de Macédoine

(2) Les priorités européennes sont de deux ordres : horizontales, valables pour tous les secteurs (1) acquisition de compétences de haut niveau ; (2) l’inclusion, la diversité et la non-discrimination ; (3) ancrage dans l’ère numérique ; (4) renforcement de la formation des enseignants/formateurs/éducateurs ; (5) transparence et reconnaissance des aptitudes et des qualifications ; (6) efficacité et durabilité des investissements ; mais aussi des priorités sectorielles concernant chaque secteur. Pour l’EFP il s’agit de (1) promouvoir l’apprentissage en milieu de travail ; (2) développer l’assurance qualité ; (3) renforcer les compétences clés ; (4) améliorer l’accès des peu qualifiés à la formation continue ; (5) développement professionnel des enseignants/formateurs.

 

Article écrit avec la collaboration d’Antoine Bienvenu et de Sylvain Scherpereel de l’Agence Erasmus+ France/Éducation Formation

 

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Ingénieur École Centrale promotion 1968. DEA de statistiques en 1969 et de sociologie en 1978. Une première carrière dans le secteur privé jusqu’en 1981, études urbaines au sein de l’Atelier parisien d’urbanisme, modèles d’optimisation production/vente dans la pétrochimie, études marketing, recherche DGRST sur le tourisme social en 1980.

Une deuxième carrière au sein de l’éducation nationale jusqu’en 1994 avec diverses missions sur l’enseignement technique et la formation professionnelle ; participation active à la création des baccalauréats professionnels ; chargé de mission au sein de la mission interministérielle pour l’Europe centrale et orientale (MICECO).

Une troisième carrière au sein de la Fondation européenne pour la formation à Turin ; responsable de dossiers concernant l’adhésion des nouveaux pays membres de l’Union européenne puis de la coopération avec les pays des Balkans et ceux du pourtour méditerranéen.

Diverses missions depuis 2010 sur les politiques de formation professionnelle au Laos et dans les pays du Maghreb dans le contexte des programmes d’aide de l’Union européenne, de l’UNESCO et de l’Agence Française de Développement.

Un livre Voyages dans les Balkans en 2009.

Cyclotourisme en forêt d’Othe et en montagne ; clarinette classique et jazz ; organisateur de fêtes musicales.