La loi de moralisation, devenue retour de la confiance en l’action publique

La morale, la légalité et la politique ne traitent pas des affaires humaines de la même manière. Quelques affaires récentes ont sévèrement rappelé à l'ordre ceux qui en avaient conclu que leur action politique n'avait pas à s'embarrasser de considérations légales ou morales, et que nous les jugerions selon des critères exclusivement politiques. Ainsi de Jérôme Cahuzac ou de François Fillon. Le suffrage des électeurs ni ne disculpe ni n'absout. La politique, la morale et la loi ne se confondent pas, mais elles sont liées. Seule leur convergence rend possible une vie commune démocratique et confiante. C'est ce que signifie à mon sens le vote d'une loi « pour la confiance dans la vie politique », dite « loi de moralisation ».

Le drame français des grands souvenirs : un culte réactionnaire du passé ?

La répétition de la division française face aux réformes entreprises depuis le début du quinquennat quelles qu'elles soient, non seulement entre la droite et la gauche, mais également au sein de la gauche, présente le mérite de mettre en lumière les raisons sociologiques d'une situation qui voit la France répéter les mêmes déchirures

Par |2019-06-17T17:51:44+02:0015 juillet 2016|Mots-clés : , , , , , |

« Après le Léviathan, l’État dans la grande transition »

L'ouvrage de Yannick Blanc, « Après le Léviathan, l'État dans la grande transition », paru en Janvier 2016 porte sur l'action publique. Au-delà d'un constat étayé sur son expérience de l'exercice de l'autorité d'État, que bien peu d'observateurs extérieurs pourraient égaler, il défend la perspective à la fois théorique et pratique d'une refondation de sa capacité d'intervention

Charlie et la société du risque

Comme beaucoup, Metis "est Charlie". Alors que l'onde de choc continue, que l'émotion se déplace voire se retourne, que le temps est désormais celui de la réflexion et de l'action, les débats, les choix et les voies sont multiples. Le dimanche 11 janvier a montré une société debout, diverse, qui est la nôtre et dont nous pouvons être fiers. Mais il a révélé aussi, sans vraie surprise, une société blessée et fragmentée qui est loin d'en avoir fini avec les multiples défis auxquels elle n'a pas toujours su répondre. Les semaines et les mois qui viennent seront sans doute déterminants dans nos choix collectifs. Bouleversements du monde, crises des modèles sociaux et mutations du travail se nourrissent mutuellement et il y a plus d'un lien entre certaines radicalisations et certains abandons. Société du risque, titrions nous en hommage à Ulrich Beck à la veille des tragiques événements de ce début d'année 2015... Nous y sommes.

Les nouvelles dimensions du politique

Comment notre démocratie se débrouille-t-elle d'une difficulté évidemment croissante à concilier une foultitude d'intérêts et d'exigences particulières des acteurs économiques, et la poursuite de l'action publique dans le sens du bien commun ?