Les fractures de l’emploi : un partage bien inégal des risques

Le chômage de masse déchire le tissu social, brise les destins personnels et nourrit la peur de l'avenir : autant d'évidences auxquelles la société française a dû malheureusement se rendre voici déjà longtemps. Mieux vaut d'ailleurs parler de privation d'emploi, tant celle-ci dépasse aujourd'hui les frontières du chômage stricto sensu. Si l'on tient compte du « halo » du chômage - les personnes aux marges de l'activité ou en situation de sous-emploi - c'est au total un actif sur cinq (6 millions de personnes) qui est touché, deux fois plus qu'à la seule aune du taux de chômage (voir l'article de Metis). Un fait social massif qui fait de la sécurité professionnelle un enjeu majeur de notre temps - même s'il est jusqu'ici peu présent dans la campagne présidentielle

Michael Piore: « Si nous voulons garder les bénéfices liés à la globalisation, alors… » 

Michaël Piore est un économiste américain renommé du MIT (Massachusetts Institute of Technology) de Boston. Il revient pour Metis sur les hypothèses de la segmentation des marchés du travail dont il fut le précurseur dans les années 70 et nous parle de ce qui a changé des deux côtés de l'Atlantique. Flexicurité, transformations du travail, globalisation, programme démocrate pour les élections présidentielles : ses propos ne manqueront pas de nous interpeler !