«Le travail, expérience politique par excellence»

Parue le 16 mai dernier dans de nombreux quotidiens européens dont Le Monde, la tribune « Travail. Démocratiser. Démarchandiser. Dépolluer » avait reçu alors le soutien de plus de 3 000 chercheurs de plus de 650 universités sur les 5 continents. Parce qu’elle envisage le monde « d’après » en tenant résolument ensemble politique, économie et écologie, parce qu’elle pose le gouvernement d’entreprise comme un enjeu crucial, Metis a voulu en savoir plus auprès d’Isabelle Ferreras, l’une de ses trois initiatrices avec Julie Battilana (Harvard) et Dominique Méda (Dauphine).

De la reconnaissance (2) : des propositions avec différents acteurs à mobiliser

Cette contribution fait suite à celle parue le 6 avril 2020 dans laquelle Philippe Denimal faisait état de la reconnaissance et de la valorisation salariale des emplois déconsidérés souvent évoqués dans notre actualité de crise sanitaire. La mesure directe de l’utilité sociale est inopérante en termes de rétribution. Mais des négociations peuvent s’engager sur la base des dispositifs existants. Et pourquoi pas un revenu universel inconditionnel qui pourrait générer des effets particulièrement intéressants sur ces emplois ? Les rôles que peuvent jouer les différents acteurs sociaux sont évoqués ici.

Participation aux résultats : des effets disparates sur la productivité des entreprises

En 2017, près de la moitié des salariés du secteur privé ont pu bénéficier de dispositifs de participation aux résultats des entreprises. Les derniers chiffres de la Dares montrent que l’exercice 2017 a permis de distribuer 19 milliards d’euros à 7,5 millions de salariés, soit une prime moyenne de 2 512 euros, ce qui est loin d’être négligeable. Si leur impact reste globalement positif, l’efficacité des dispositifs de partage des bénéfices dépend de paramètres comme le contexte institutionnel ou la présence de syndicats. Patrice Laroche, Professeur des Universités en sciences de gestion de l'Université de Lorraine fait le point.

Par |2020-02-10T14:10:08+01:0010 février 2020|Mots-clés : , , , , , , |

Les syndicats, un corps intermédiaire pas comme les autres ?

Le livre Sociologie politique du syndicalisme (Baptiste Giraud, Karel Yon, Sophie Béroud) propose un regard neuf sur le syndicalisme français. Qu’est-ce qu’un syndicat : un groupe de représentation d’intérêts comme un autre, un corps intermédiaire, une sorte de parti politique ? Trois questions structurent le livre : le fonctionnement du champ syndical, les modalités d’organisation de l’action syndicale et ses formes de l’action.

Par |2019-06-10T20:02:16+02:0010 juin 2019|Mots-clés : , , |

Le grand débat sur l’entreprise a déjà eu lieu… en 1975

Le grand débat national est une opportunité démocratique inédite. Mais en privilégiant un lien direct entre le peuple et le gouvernement, il met à l'écart les corps intermédiaires : syndicats de salariés et patronaux, dont le point de rencontre est l'entreprise.

L’engagement : montée de la valeur prisée, métamorphose des modèles

Paradoxe, contradiction ? Dans des sociétés où le « dégagisme » sévit à grande échelle, l'engagement lui se porte plutôt bien, et ce en particulier chez les jeunes. Il est même devenu une sorte de valeur, prisée autant dans le monde du social et du sociétal que dans le monde économique. Les petites lignes en bas de CV sont de plus en plus lues et il est de bon ton d'avoir un engagement social. Mais qu'est-ce que l'engagement aujourd'hui ? De quoi est-il porteur et comment s'exprime-t-il ? Qu'est-ce qui le différencie de celui d'hier ? Quelles questions pose-t-il ? Tentatives de réponses au terme de six mois de travaux menés par le Lab de l'engagement à Marseille.

Une Maison pour les lanceurs d’alerte

Depuis le 21 novembre 2018, les lanceurs d'alerte ont leur Maison. Ainsi en ont décidé dix-sept organisations de la société civile, ONG et organisations syndicales, réunies à la Bourse du Travail à Paris. Elles s'y retrouvent pour offrir une protection et un appui à ceux qui choisissent de révéler la dangerosité d'un médicament, une situation de conflits d'intérêts, les chemins qui mènent aux paradis fiscaux, les clauses secrètes d'un accord ou l'existence d'un logiciel capable, le temps d'un contrôle, de verdir votre moteur diésel...

Le temps des grèves et des congrès

Étrange mois de mai 2018 : pour peu qu'il y ait du soleil, cela aurait presqu'un parfum d'été. Entre jours de grève des trains, jours de grève des avions, jours fériés et « ponts » subséquents, on voit les Français jongler entre jours de travail, jours de RTT, jours de congés, rattrapage du travail en retard le matin tôt ou le soir tard, travail emporté à la maison. Nombreuses sont les entreprises qui découvrent qu'un peu de télétravail c'est pas mal du tout. En somme, on compose avec les mouvements sociaux comme on compose avec la météo puisque, comme le répètent les conversations entre voisins « le temps on n'y peut rien, il faut le prendre comme il est... »

La religion au travail ?

Denis Maillard vient de publier un livre percutant et profond, Quand la religion s'invite dans l'entreprise (Fayard, 2017). À partir de nombreuses enquêtes de terrain, de remontées d'expérience, il inscrit l'analyse de la montée des revendications religieuses sur les lieux de travail dans la perspective plus vaste des changements du travail lui-même et de la place qu'y tiennent les subjectivités.

La Chambre du travail autrichienne, un modèle en danger ?

Le contexte actuel et les élections législatives qui se sont déroulées le 15 octobre dernier en Autriche peuvent avoir des conséquences importantes sur le système de relations professionnelles et plus particulièrement sur le rôle qu'y joue la Chambre du Travail (Arbeiterkammer, AK) auprès des travailleurs et ds syndicats. Alors qu'en France, la représentation des salariés au sein des entreprises va profondément changer avec la mise en place d'une instance unique, le Comité Economique et Social, instauré par les Ordonnances Travail, la grande simplicité et efficacité du modèle autrichien sont frappantes.Metis a interviewé Rudi Kaske, le président de l'Arbeiterkammer, pour mieux comprendre son rôle spécifique dans le système autrichien, ainsi que les évolutions possibles.

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