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Indépendamment de l’intelligence nécessaire, on est bon dirigeant que de jouir de l’exercice du pouvoir.

Autrement dit, il faut être mégalomaniaque. Ce n’est un handicap qu’en dehors de l’exercice d’un pouvoir à la dimension de la dite mégalo. La jouissance de l’exercice du pouvoir n’a pas de prix pour ce type de femme ou d’homme. Pourquoi dès lors les payer si démesurément ? C’est ce que semble avoir compris un dirigeant politique néerlandais proposant de plafonner le salaire des dirigeants d’entreprise à celui du premier ministre. Certes il s’agit de salaire et non de rémunération, et ce n’est qu’une déclaration, mais elle donne à penser.

Est-on en effet si sûr, comme le prétendent nos néo-libéraux, d’une fuite inéluctable des dirigeants si l’on moralisait les rémunérations ?
Est-on certain qu’ils sont plus sensibles au « sonnant et trébuchant » qu’aux trompettes de la gloire ? Et nos hommes politiques au salaire de ministre qu’à la détention du portefeuille ministériel ?
La gauche aurait pu oser, mais c’était au delà de sa capacité à oser. La tâche est peut-être plus simple pour la droite, contrainte par les évènements. Monsieur Guaino n’aurait il pas en réserve un discours d’ouverture vers un libéralisme éthique et moral ?

Henri Vacquin

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