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Les Français boudent l’Europe et depuis un bon moment. Le baromètre de l’institut national de l’audiovisuel a publié des statistiques sur l’importance de l’information européenne dans les journaux télévisés.

En 2007, les institutions européennes représentent 2,2% de l’offre, 716 sujets, toutes chaînes confondues. C’est peu. Ils vous le diront tous, « l’Europe ça emmerde tout le monde ». D’ailleurs, sa réputation n’est plus à faire, nos politiques et d’autres ont tellement pris l’habitude de se défausser sur les eurocrates, sur Bruxelles, sur ces commissaires étrangers … à nos préoccupations. Tenez, Joe Borg, ce commissaire Maltais – comment peut-on être Maltais ?-, qui a osé interdire la pêche des thons rouges.

Savez vous que le droit de communiquer ne relève pas des compétences communautaires ? Les Etats membres n’ont pas souhaité déléguer ce droit éminemment stratégique, et donc la charge leur en incombe. Dommage qu’en France, nos dirigeants l’exercent si mal. Cette Europe dont ils nous parlent n’enthousiasme en effet pas grand monde. Il est vrai qu’il est difficile de communiquer quand les marchandages cachent le sens, que les intérêts nationaux l’emportent sur la solidarité, … que le pragmatisme l’emporte sur les convictions.

Lorsque les rédactions traitent l’actualité des pays européens, l’Ina nous apprend qu’elles privilégient nos voisins, Grande Bretagne d’abord avec 884 sujets. Heureusement que les Anglais font du sport et qu’ils pratiquent régulièrement l’art du scandale, ça fait monter les statistiques. Puis on trouve l’Allemagne et ses performances économiques, l’Italie, l’Espagne. La Pologne arrive en huitième place avec 128 sujets, belle percée pour un lointain pays de l’Est qui devance ainsi tous les Etats d’Europe du Nord dont nous envions tant les modèles sociaux. On trouve en fin de peloton les pays Baltes.

Remarquez à Metis, les statistiques de consultation des articles montrent aussi, qu’à de rares exceptions près, L’Europe de l’Est vous intéresse moins que celle de l’Ouest. Et nous aussi, nous avons tendance à privilégier nos voisins anglais et allemands.

Ceci étant, comme nous ne partageons vraiment pas le titre de cet article, nous allons continuer à vous raconter l’Europe du travail.

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