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Evidemment pour Metis comme pour d’autres la tentation belge est grande ! Il s’agit d’un pays fondateur de l’Europe, à l’intersection de cultures diverses y compris en matière de BD, un pays qui abrite la plus grande partie des institutions européennes – certes pour le meilleur mais aussi parfois pour le pire – un pays décentralisé où tout ne procède pas du Roi ou du haut, un pays qui pour la qualité de son dialogue social – et de ses réalisations en la matière ! – est extrêmement riche, un pays où la société civile est foisonnante, un pays où, en dépit des inégalités, le niveau de vie moyen fait bien des envieux, un pays où, last but not least, le syndicalisme est un des plus puissants d’Europe.

 

Ajoutez à cela un peuple qui, malgré ses divisions, sait souvent être simple, gentil, qui ne se prend pas la tête, un pays dirigé par un premier ministre socialiste et gay, un pays qui a su jusqu’à présent trouver des compromis sur des questions où dans bien d’autres coins du globe ou de l’Europe, on se serait « mis sur la gueule ». C’est sans doute ce modèle social belge qui tente Bernard Arnault, non ?

Bien sûr Bernard doute et se pose quelques questions : six gouvernements, des querelles interminables entre Flamands et Wallons, des dérives xénophobes, un taux de chômage élevé et si « français » à Bruxelles ou au Sud, un climat moins doux que dans le Bordelais. On peut compatir à ses hésitations…

Bref, merci carissimo Bernard d’avoir mis en lumière par des déclarations visiblement mal comprises par beaucoup, un pays si proche et si cher (quoique).

Mais il n’y a pas que la Belgique dans la vie ! Il y la BCE aussi, dont le président vient de prendre des décisions peu orthodoxes en affirmant, en dépit du concert des critiques allemandes, qu’elle pourrait racheter de manière illimitée la dette des Etats (sous conditions, cela va de soi). A propos d’Allemagne, voici que wunderbar ! La cour constitutionnelle a validé le nouveau traité et le nouveau mécanisme de stabilité financière en le subordonnant, quoi de plus normal, à un droit de regard du Parlement, confirmant en cela son attention à la question de la démocratie dans la prise de décision de l’UE (cf. notre précédent édito).

Et puisque le temps du politique est revenu, vous trouverez de la matière avec cette nouvelle livraison de Metis : Michel Rocard, Gérard Larcher nous parlent entre autres du dialogue social, mais nous abordons aussi la question de la performance collective, du développement de la protection sociale en Chine ..et plein d’autres choses encore.
Bref comme le disait le regretté Reiser, nous vivons une époque formidable, par ses risques, ses faiblesses, ses chances et la pêche qu’elle donne, souvent malgré elle, à tous les penseurs, fondateurs, reconstructeurs et autres innovateurs !Je sais pas vous mais moi ça me donne..la frite !

 

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