En ce début d’année, on a pu parler d’un « moment européen ». Sans lyrisme excessif on peut juste constater l’importance de quelques sujets sur l’agenda européen marqué par la Présidence française (PFUE pour les initiés), assurée ou non par la continuité à l’Élysée.
Cette année 2021 a décidément été bien chahutée : de couvre-feux en couvre-nez-et-bouche. De mesures barrières en mesures sanitaires. De télétravail à la maison en retours plus ou moins heureux au bureau…
Le niveau monte. Celui de l’eau, bien sûr. Cette photo qui a fait le tour du Web illustre parfaitement l’urgence des enjeux climatiques, mais aussi la vanité des efforts humains, trop faibles, trop timorés, trop tardifs. Elle nous montre aussi combien les premières victimes du réchauffement climatique sont les peuples les plus vulnérables, les moins responsables de cette situation.
Autour de ce titre choisi pour rassembler des articles de Metis et de la Revue Cadres, tous écrits en 2020 (2020 Chroniques du travail éloigné, Demandes de changement ?), s’est tenu le 7 octobre dernier un séminaire ODC/Metis particulièrement riche, et riche surtout de nombreuses questions à venir.
La rentrée : c’est l’école. Ses bonheurs de retrouvailles après de si difficiles moments. Ses problèmes qui sont grands en période de crise sanitaire. Ses urgences.
L’histoire à répétition du virus aura décidément bien changé le travail et notre rapport au travail. Pas facile d’en brosser un tableau exhaustif, d’autant que des évolutions vont encore se produire.
Metis ouvre le dossier des relations entre le travail et le climat. Ce vaste sujet n’a pas été assez exploré ces dernières années. Pourtant, les décisions à prendre rapidement vont avoir un impact sur le travail et l’emploi. Facilitées par la prise de conscience de plus en plus profonde de la nécessité de « faire quelque chose », elles vont induire des changements de comportement dans notre vie quotidienne comme au travail.
Supprimer l’ENA ? Voilà une décision qui au premier abord fait « coup de com » ou manifestation d’un populisme qui malheureusement gagne à peu près tous les politiques. Des gens qui savent faire fonctionner l’État, donner corps à des décisions, produire des lois, des décrets, des circulaires, coordonner des grands projets et soutenir des petits projets, on en a besoin. En somme, c’est aussi un travail, exigeant, responsable et non dépourvu d’une certaine technicité.
« Le temps des cathédrales surplombe et déjoue le temps des hommes, » écrivait Marc Lambron. Quelques mois après l’incendie parisien d’une cathédrale, quelque chose a changé : c’est désormais le temps d’un virus – sa vitesse de propagation, ses mutations malignes, ses variants insondables – qui dicte le comportement des hommes.
Au cours d’un entretien avec un ami qui travaille dans un grand groupe de service, après m’avoir expliqué les difficultés avec sa nouvelle directrice, connue pour fermer les services qui lui sont confiés, celui-ci me dit : « Heureusement, mon SEP reste à un haut niveau, cela me rassure et me réjouis ». Pardon ? ton SEP, quèsaquo ? « C’est mon sentiment d’efficacité professionnelle. Un truc assez empirique qui dit en gros que mon travail me semble utile, que ce que je fais a du sens, que cela donne de la satisfaction aux personnes pour lesquelles je me démène » (il accompagne le développement de start-ups).
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