DIALOGUE SOCIAL
Ordonnances Travail de 2017 : quel bilan ?
Quel bilan peut-on tirer des ordonnances Travail ? Au-delà des travaux du comité d’évaluation des ordonnances pilotée par France Stratégie dont le rapport a été rendu public fin 2021, la journée d’étude organisée par l’IRES et l’ISST le 23 septembre dernier, rassemblant chercheurs, syndicalistes et praticiens, visait à rendre compte et mettre en débat les résultats de recherches menées sur les effets des ordonnances sur les négociations de branche et d’entreprise ainsi que sur l’activité des instances de représentation du personnel. Si le déclin auguré des premières par la remise en cause de la hiérarchie des normes n’est pour l’heure pas au rendez-vous, on assiste à une amplification du mouvement de recentralisation des instances de représentation du personnel, qui interroge l’amélioration attendue de la qualité du dialogue social.
Les syndicats à l’heure de l’industrie 4.0
Quelle stratégie syndicale suivre face à l’introduction des nouvelles technologies numériques dans les activités économiques ? La séance du 16 juin dernier du séminaire international de l’IRES avait pour objectif d’avancer des éléments de réponse à partir de l’exemple allemand. Gerard Bosch, (professeur de socio-économie du travail à l’Université Duisbourg-Essen) y exposait les enseignements qui pouvaient être tirés de l’évaluation de l’approche syndicale expérimentale face à la digitalisation de l’industrie — aussi nommé « Industrie 4.0 » .
Le grand retour des branches professionnelles ?
L’actualité de ces dernières semaines a mis en avant de nombreux conflits salariaux dans les entreprises au moment des négociations annuelles sur les salaires. Ceux-ci se déroulent dans le contexte contrasté d’une certaine reprise de l’inflation et d’augmentations légales du Smic pour la compenser, ainsi que de tensions sur le marché du travail. Dans de nombreux secteurs d’activité, les branches sont interpellées.
Début 2022 : des négociations salariales chaudes
Dans le contexte de la pandémie, de retour de l’inflation et d’augmentation des carburants, mais aussi des tensions sur le marché du travail, des revendications salariales se font jour un peu partout en France. Metis a décidé de faire un zoom sur la région Auvergne-Rhône-Alpes, deuxième région française dont l’économie se caractérise entre autres par le poids de l’industrie et du tourisme, deux secteurs particulièrement sensibles en matière de recrutement. Michel Weill a interrogé Agnès Naton, secrétaire régionale de la CGT Auvergne-Rhône-Alpes.
Les classifications de la métallurgie font leur révolution
Nous sommes « tous les accords signés en matière de classification des emplois encore en vigueur dans la métallurgie à ce jour » et nous nous adressons à vous pour témoigner. Nous allons disparaître, notre mort est annoncée. Oh, nous ne sommes pas à plaindre, nous avons fait notre temps, c’est le moins que l’on puisse dire. Dites, près de 50 ans tout de même ! Mais c’est aussi tout notre environnement qui va être repensé globalement, toutes les dispositions conventionnelles avec pas moins de 76 conventions territoriales et deux de portée nationale (sidérurgie et ingénieurs-cadres). Une petite révolution dans le paysage social français.
L’écosyndicalisme au chevet de la transition écologique ?
Alors que l’urgence climatique s’est progressivement installée au cœur du débat public, l’action publique en matière environnementale cristallise les contestations depuis le mouvement des gilets jaunes en 2018 jusqu’au projet de loi climat. Uniquement appréhendée par le prisme de l’État, la question climatique gagnerait à être pensée dans une démarche de négociation collective pour dépasser l’antagonisme récurrent entre la « fin du mois » et la « fin du monde ». C’est la logique dans laquelle s’inscrit le mouvement de l’éco-syndicalisme.