Une Autorité européenne du Travail

La liberté de circulation des personnes a été au cœur de la construction européenne. Face à un besoin fort de régulation, en février 2019, un accord a été trouvé entre le Conseil, le Parlement européen et la Commission européenne pour la création d’une Autorité Européenne du Travail.

Par |2019-05-02T13:27:42+02:0029 avril 2019|Mots-clés : , , , , |

L’Europe, une puissance comme une autre ?

Pas facile de parler d'Europe en ce moment. À l'image de ce qui se passe ailleurs dans le monde, chaque jour apporte son lot de bonnes ou mauvaises nouvelles. L'Europe est juste une partie du monde, réputée prospère : nombreux sont ceux qui veulent y venir bien que ce soit une petite proportion des 250 millions de personnes qui migrent d'un pays à l'autre. L'Italie sombre dans le populisme médiatique dont la voie avait été tracée par Berlusconi, tandis que l'Espagne se débarrasse d'un coup de muleta du psychorigide Rajoy. L'Italie se ferme spectaculairement aux réfugiés et aux ONG, et l'Espagne s'ouvre à nouveau.

Une « Autorité européenne du travail » pour la mobilité des travailleurs

Une nouvelle agence européenne pour ma mobilité des travailleurs ? Qu'est-ce donc ? Dans la foulée de l'adoption de la directive sur les travailleurs détachés à l'automne dernier et des débats animés qu'elle a suscités, la Commission a pris l'initiative le 13 mars dernier de proposer, dans le cadre du « paquet justice sociale », la création d'une nouvelle institution, l'Autorité européenne du travail (European Labour Authority, ELA), afin de remédier aux difficultés rencontrées dans la mise en pratique des règles de l'Union européenne (UE) concernant la mobilité des travailleurs, notamment sur les questions de l'emploi et de la protection sociale.