Quelle stratégie syndicale suivre face à l’introduction des nouvelles technologies numériques dans les activités économiques ? La séance du 16 juin dernier du séminaire international de l’IRES avait pour objectif d’avancer des éléments de réponse à partir de l’exemple allemand. Gerard Bosch, (professeur de socio-économie du travail à l’Université Duisbourg-Essen) y exposait les enseignements qui pouvaient être tirés de l’évaluation de l’approche syndicale expérimentale face à la digitalisation de l’industrie — aussi nommé « Industrie 4.0 » .
Dans la foulée du colloque organisé en octobre 2021 dans la salle Colbert de l’Assemblée nationale avec la participation de la ministre du Travail, de l’emploi et de l’insertion Elisabeth Borne, Terra Nova vient de publier un rapport « Le nouvel âge de la formation professionnelle » (7 avril 2022).
Les comparaisons internationales réservent souvent des surprises : les jeunes femmes vont davantage vers les études et les métiers de l’informatique et du numérique en Albanie, en Serbie, au Maghreb ou en Inde que dans les « vieux » pays européens. Nicola Düll, après une étude sur de nombreux pays, établit le constat et cherche les explications.
En confiant fin 2020 à Christine Erhel (Cnam/CEET) et Sophie Moreau-Follenfant (RTE) la mission d’accompagner les partenaires sociaux dans la reconnaissance des métiers de la « deuxième ligne », Elisabeth Borne leur demandait d’en cerner les contours et les conditions d’emploi. Ce qui fut fait dans un premier rapport dont Christine Erhel a rendu compte voici un an pour Metis. Leur mission ne s’arrêtait pas là : elles devaient ensuite proposer aux branches concernées des « leviers de reconnaissance » pouvant aboutir rapidement à des solutions concrètes. Metis revient avec Christine Erhel sur ce second volet.
Pour beaucoup, la réélection d’Emmanuel Macron lors du deuxième tour dimanche dernier est un soulagement, davantage qu’un facteur d’enthousiasme. Macron contre Le Pen, c’était « triste repetita », comme le titrait le quotidien Libération (10 avril 2022). Triste, certainement. Mais pas si « repetita » que cela, car si les acteurs sont les mêmes en 2022 que cinq ans auparavant, le décor et le scénario sont profondément différents : entre les deux élections, la vision du travail qui nous est proposée s’est trouvée considérablement racornie.
La montée en charge de l’apprentissage en France n’en finit pas de susciter des commentaires élogieux. Qui concerne-t-il ? Pour quels niveaux de diplômes ? Quels nouveaux problèmes se posent aux lycées professionnels ? En un mot comment réagit le « mammouth » ? À la suite de plusieurs rapports et d’un groupe de travail des « Inspecteurs de l’Éducation sans frontières », Jean-Raymond Masson fait le point.
Le travail ne tient que très rarement le rôle d’un personnage principal dans la dramaturgie des campagnes présidentielles. Comme toujours, il est phagocyté par la tyrannie de l’emploi et plus récemment par celle du pouvoir d’achat, qui capte toute la lumière. Pourtant, les Français entretiennent un rapport très riche avec le travail, avec leur travail. Lorsqu’un candidat parvient à s’emparer de cette thématique et à faire résonance avec les enjeux du moment, comme François Mitterrand en 1981, Jacques Chirac en 1995, Nicolas Sarkozy en 2007 ou Emmanuel Macron en 2017, une alchimie s’opère, qui provoque la « rencontre d’un homme et d’un peuple »… Voyons comment le travail s’est invité (ou non) dans les principales campagnes présidentielles en France depuis que ces élections reposent sur le suffrage universel direct.
L’équipe de Metis a eu beaucoup de mal à trouver un titre pour le dossier en cours : travailleurs du quotidien, invisibles, back office, deuxième ligne… Denis Maillard, à partir d’une enquête réalisée pour la Fondation Travailler autrement, poursuit et approfondit la réflexion.
Un « new normal » après la crise Covid s’installe dans les esprits comme une évidence partagée sous l’appellation de travail hybride. Il désigne une extension du télétravail, avec l’usage banalisé du domicile et autres « tiers lieux du travail » dont les coworks, en plus du classique bureau. Qu’en penser ? Les services, internes et externes sont-ils prêts à cette (r) évolution ?
Au-delà d’une accélération des nouvelles formes de travail, la crise sanitaire et ses conséquences sont le révélateur de l’importance d’une filière en émergence, un ensemble économique et social de première importance avec plus d’un million d’actifs : les services aux environnements de travail. Que ce soient les transports indispensables pour se rendre au travail, le nettoyage, la sécurité, la sûreté, l’accueil ou la restauration collective.
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