Bizarrement, alors qu'ils sont restés braqués depuis les attentats de novembre 2015 sur les failles de l'intégration à la française et la déchéance de nationalité, les feux de l'actualité ont laissé dans l'ombre les résultats de l'enquête « Trajectoires et Origines » (TeO) publiés par l'INED en janvier 2016. Pour qui veut bien s'y pencher, c'est peu dire pourtant qu'ils apportent au débat de précieux éclairages, propres à éviter tout autant l'angélisme que le catastrophisme.
La question des statistiques ethniques revient régulièrement dans le débat français, elle est encore d’actualité. Metis reprend un article de fond paru en août 2015 dans lequel Jean-Louis Dayan éclairait le débat entre le possible et le souhaitable, pour la connaissance et pour l’action. « Statistiques ethniques » : pour le meilleur ou pour le pire ?
Certaines entreprises et administrations publiques font la chasse, dans leur effectif, au personnel ayant « acquis » des handicaps dus à l'âge. Cette pratique leur permet de respecter le seuil légal de
6 % sans avoir à embaucher. Wenceslas Baudrillart a publié récemment cette « alerte » concernant l'emploi des personnes handicapées. Metis la reprend avec l'autorisation du journal Les Echos, que nous remercions.
Le Défenseur des droits, dans un rapport sur « L'emploi des femmes en situation de handicap », tente de faire apparaître un nouveau concept venu tout droit des USA : l' « intersectionnalité »
Publié en octobre dernier aux éditions de l'EHESS, le dernier ouvrage d'Emmanuelle Marchal est le fruit de longues années d'enquête consacrées au recrutement, tel qu'il se pratique en France. Aussi fouillées que distanciées, ses analyses des pratiques, des ambitions et des contradictions des recruteurs bousculent bien des idées reçues, et appellent à renverser la perspective sur le (dys)fonctionnement de notre marché du travail. C'est pourquoi Metis lui a demandé d'en présenter les idées forces.
Le titre à lui seul interpelle : « Les souffrances de la femme-quota ». Dans cet article, Vanessa Monney, Olivier Fillieule et Martina Avanza, chercheurs au Centre de Recherche sur l'Action Politique de l'Université de Lausanne (CRAPUL), se penchent sur le cas d'Unia, la plus grande confédération syndicale suisse avec plus de 200.000 adhérents, et sur les effets de dix ans de quotas dans le leadership de ce syndicat.
Français, occupez-vous de vos seniors : c'est le message envoyé par le nouveau set de recommendations de l'OCDE jeudi passé. On en avait déjà parlé, la France est à la traine dans le soin qu'elle apporte à ses travailleurs plus âgés. Face au vieillissement de la population active, et au recul de l'âge de la retraite, les chiffres sont interpellants : en 2012, seuls 44.5% des seniors avaient un emploi, un pourcentage bien en dessous de la moyenne européenne de 54%. Ils représentent aussi plus d'un quart des chômeurs français.
Gay friendly ou homophobes les entreprises ? Une étude réalisée par deux centres de recherche britanniques vise à examiner les différentes formes et effets de discrimination, harcèlement et exclusion sociale subis par les salariés LGB (Lesbiennes, Gays et Bisexuels), à analyser leurs stratégies pour lutter contre la discrimination et à étudier les comportements des employeurs et des syndicats suite à la mise en place de la nouvelle réglementation anti discriminatoire en 2003
Le programme "Développement de la Stratégie d'Entreprise et Emploi des Jeunes" lancé par le gouvernement espagnol vise à lutter contre le chômage très élevé des jeunes et à le faire descendre sous le seuil de 15% (objectif un peu présomptueux au vu du taux actuel de 57,2%). Chaque communauté autonome peut l'appliquer à sa guise. Le gouvernement de Madrid a lancé un programme pilote, complémentaire aux règles définies par l'Etat, qui va permettre aux entreprises d'insertion de saisir les postes vacants des entreprises présentes dans sa zone d'intervention. De même, le gouvernement madrilène va primer les agences privées pour chaque contrat qu'elles obtiennent pour les chômeurs.
Même si elle ne les combat pas toujours efficacement, notre société est de plus en plus sensible aux discriminations. Pour les quatre sociologues qui viennent de publier « Pourquoi moi ? » cette évolution tient surtout au fait que l'idéal sociétal à atteindre serait aujourd'hui celui d'une « société ouverte et mobile »
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