La raison d’être : un objet managérial disruptif

« Si une entreprise demain veut être profitable, reconnue par nos concitoyens, la raison d'être va devenir un passage obligé, pour mobiliser les salariés, les fournisseurs, les clients, les actionnaires autour d'un objectif commun ». Voici ce qu'a répondu Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances à une question sur les conclusions du rapport sur l'entreprise et l'intérêt collectif, remis au gouvernement par Nicole Notat et Jean-Dominique Senard.

Élargissement de l’objet social de l’entreprise : ce que nous apprennent les États-Unis

La Loi PACTE n'est pas encore adoptée, mais le débat sur la nature de l'entreprise et les formes de sa gouvernance se poursuit. Cet article publié sur le site The Conversation l'élargit aux enseignements de certaines réformes américaines.

Par |2024-07-10T14:45:54+02:003 septembre 2018|Mots-clés : , , , , , , , |

Loi PACTE : une urgence, clarifier la responsabilité des parties prenantes

La probable modification de l'article 1833 du Code civil par la loi PACTE satisfera sans doute tout le monde. Si l'article stipule aujourd'hui que « toute société doit avoir un objet licite et être constituée dans l'intérêt commun des associés », la nouvelle rédaction introduira vraisemblablement la prise en compte de l'intérêt plus large des parties prenantes, au-delà de celui des associés. La principale difficulté consistera toutefois à trouver une formule équilibrée, à la fois suffisamment ouverte pour prévenir la multiplication des risques juridiques, et suffisamment précise pour constituer un progrès, au moins symbolique, sur la dimension « sociétale » de l'entreprise.

L’entreprise « étendue »

Notre dossier du mois porte sur l'intégration, sujet ô combien actuel en Europe, y compris dans sa partie nordique si souvent proposée comme modèle... C'est pourtant un autre sujet que j'aimerais évoquer aujourd'hui car il touche aux mutations souvent silencieuses des entreprises européennes.  Depuis plus de 30 ans, les logiques de diminution des coûts et d'externalisation des risques ont transformé en profondeur le paysage productif. En conséquence, « acheter » - qui est souvent un « faire faire »  - a pris le pas sur  « faire » ou « produire » : il n'est donc pas étonnant que les achats représentent en moyenne plus de 50 % du chiffre d'affaire des entreprises, pour atteindre dans certains cas (de moins en moins isolés) la barre des 80 %. Cette part des achats illustre à elle seule l'importance stratégique qu'a aujourd'hui pour les entreprises la relation client-fournisseurs