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 Envie d’une pause estivale ? Ne vous en privez-pas car pour ce qui nous concerne à Metis, nous allons faire un break durant les semaines qui viennent, histoire de se ressourcer, de s’aérer, de prendre du champ. Vous l’avez largement méritée et nous aussi ! Qu’il s’agisse des adaptations à la crise, de l’expression au travail, de l’entreprise étendue, des mobilités des travailleurs à l’échelle du continent, de l’intégration ou encore du numérique, nous avons tenté ces derniers mois de faire le point sur de nombreux enjeux relatifs aux questions du travail, de l’emploi et de la démocratie en Europe. Nous avons aussi voulu ouvrir nos portes à des sujets plus inattendus comme ce mois-ci sur les rapports entre sexe et travail et nous continuerons de le faire à l’avenir à la mesure de nos moyens, de nos envies. A partir de la rentrée nous avons programmé plusieurs dossiers : relations entre expertise et syndicalisme, les « émergents » face à la question sociale, transitions énergétiques, travailler à l’Est, voilà quelques-uns des des dossiers sur lesquels nous planchons d’ores et déjà. Mais je voudrais profiter de cette pause estivale pour vous faire part de deux réflexions. L’une porte sur la question sociale et sa dimension européenne. L’autre sur le modèle économique de Metis.    

 

La question sociale en Europe est aujourd’hui en pleine métamorphose. Et sous l’effet de plusieurs facteurs qui en se combinant expliquent à la fois sa faiblesse et l’impératif absolu de l’innovation. L’exacerbation des divergences économiques , la difficulté croissante à trouver des terrains mais aussi des finalités communes, la difficile relève des générations, l’absence d’alternative crédible à des politiques d’austérité qui ont tout fait sauf leurs preuves, des stratégies de croissance peu coordonnées , une pensée et des postures sociales très défensives etc : le social est à la peine. Mais il l’est d’autant – et d’autant plus soumis aux diktats de l’économique (de court terme) – qu’il n’a pas réussi à renouveler les termes de ses propres enjeux et de ses propres approches. L’obsession légitime de l’emploi dans de nombreux pays peut être aussi un obstacle à la pensée et à l’action. Et pour ne pas sombrer dans un pessimisme infondé, notons que si l’agir local est largement au rendez-vous et souvent innovant, le nécessaire penser global est encore largement défaillant.    

 

S’agissant de Metis, un mot pour vous dire que le modèle économique sur lequel notre média est assis depuis son lancement est très fragile et ne pourra pas perdurer très longtemps.   Parmi les voies auxquelles nous réfléchissons, figure celle d’un co-financement à la fois des adhérents de l’association ASTREES mais aussi de vous lecteurs et lectrices. Et ce afin de nous doter des moyens nécessaires au développement d’un média de qualité. Je vous en reparlerai à l’automne. D’ici là bonnes lectures, profitez à fond de ces semaines d’été et, à très vite !  

 

PS : Nous profitons aussi de cet été pour republier 5 papiers qui nous paraissent importants : de la vision européenne de Michel Rocard à l’avenir de la protection sociale en Chine en passant par les délocalisations, la compétitivité allemande ou encore la propriété de l’entreprise, il y a de quoi nourrir vos réflexions !

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