Revenu universel ou comment reformuler la question sociale

Chômage de masse persistant et segmentation du marché du travail, déstructuration des corps intermédiaires et délégitimation de la classe politique, mise en cause des modes d'intégration et panne de l'ascenseur social, primat de l'individu sur le collectif et précarité de la règle commune, divisions accentuées de l'espace de vie - habitat, écoles, loisirs, - que certains ont qualifié d'apartheid etc. : notre vivre ensemble ne va plus de soi et ce qui fait société est profondément remis en question. Si les Français ne sont pas seuls à partager ces questions, elles atteignent chez nous une sorte d'intensité, voire un paroxysme, qui étonne voire effraie nos voisins. La colère qui gronde pourrait bien être dévastatrice. C'est dans ce contexte tumultueux que Benoît Hamon s'est fait le héraut du revenu universel

Le politique, la « reprise » et l’engagement

Hier - disons depuis 3-4 ans - l'heure était à l'indignation. Stéphane Hessel faisait un tabac avec son petit opuscule et des vagues d'indignés secouaient des pans entiers de la planète : de la Tunisie au Chili, de l'Iran à l'Ukraine en passant par l'Espagne ou l'Italie, des mouvements massifs s'élevaient contre la corruption, la privatisation de la chose publique, la restriction des droits et libertés.... Cette vague n'est pas éteinte et a encore mille occasions de se manifester ici et là. Mais les « afters » ont un goût assez amer. Les raisons en sont bien entendu très diverses. Pourtant un facteur commun me semble émerger pour expliquer ces revirements et autres désillusions. Il tient à la question et à la place du politique dans nos sociétés. Plusieurs facteurs ou vecteurs ont joué ici un rôle éminent.

Agir local qui foisonne, penser global qui marmonne

Envie d'une pause estivale ? Vous l'avez largement méritée et nous aussi ! Qu'il s'agisse des adaptations à la crise, de l'expression au travail, de l'entreprise étendue, des mobilités des travailleurs à l'échelle du continent, de l'intégration ou encore du numérique, nous avons tenté ces derniers mois de faire le point sur de nombreux enjeux relatifs aux questions du travail, de l'emploi et de la démocratie en Europe. Nous avons aussi voulu ouvrir nos portes à des sujets plus inattendus comme ce mois-ci sur les rapports entre sexe et travail et nous continuerons de le faire à l'avenir à la mesure de nos moyens, de nos envies. Mais je voudrais profiter de cette pause estivale pour vous faire part de deux réflexions. L'une porte sur la question sociale et sa dimension européenne. L'autre sur le futur de Metis et de son modèle économique.

Par |2018-12-17T10:15:49+01:0024 juillet 2013|Mots-clés : , , , , , , |