Nous et les autres: au delà de la compassion

En cette rentrée, les sujets s'accumulent pour Metis. Qu'il s'agisse de la pluie de rapports sur la réforme du droit du travail, des travaux sur des réformes du marché du travail - comme le rapport Combrexelle - peinant à prouver leur efficacité, de la montée du chômage, de la difficulté du vivre ensemble au travail, ou dans la Cité, ou encore de l'Europe sociale, aujourd'hui en état de quasi mort cérébrale. Or, bien que tout cela soit au cœur de nos préoccupations éditoriales, c'est ailleurs que vont nos pensées.

Pourquoi les protestations de rue ne marchent pas

Les protestations de rue sont au rendez-vous. De Bangkok à Caracas, de Madrid à Moscou, pas une semaine ne s'achève sans qu'une foule massive prenne le contrôle d'un espace public dans l'une des plus grandes villes du monde. Les motifs des protestations concernent des causes diverses : transports publics trop coûteux, mauvaise politique de l'éducation, destruction d'un espace vert, abus policiers... Les photos aériennes des marches anti-gouvernementales présentent régulièrement une foule intimidante réclamant le changement avec fureur. Mais, il est surprenant que ces mouvements n'aboutissent qu'à si peu. La fervente énergie politique mobilisée par les foules est extrêmement disproportionnée par rapport aux résultats de ces manifestations. Metis reprend, en le traduisant, un article publié par le site américain The Atlantic.