Contagion de Steven Soderbergh

En plein confinement le film de Steven Soderbergh Contagion est un des plus téléchargés. N’a-t-on pas assez de la réalité dramatique d’une pandémie mondiale ? Que peut-on espérer trouver dans une œuvre de fiction inspirée d’épidémies passées, quand quotidiennement les politiques, les médecins et les commentateurs nous inondent de statistiques, de comparaisons, d’analyses et de supputations sur la propagation mondiale du Covid-19 et ses multiples conséquences ?

Par |2020-04-27T14:45:43+02:0027 avril 2020|Mots-clés : , , , , , , |

De la reconnaissance (2) : des propositions avec différents acteurs à mobiliser

Cette contribution fait suite à celle parue le 6 avril 2020 dans laquelle Philippe Denimal faisait état de la reconnaissance et de la valorisation salariale des emplois déconsidérés souvent évoqués dans notre actualité de crise sanitaire. La mesure directe de l’utilité sociale est inopérante en termes de rétribution. Mais des négociations peuvent s’engager sur la base des dispositifs existants. Et pourquoi pas un revenu universel inconditionnel qui pourrait générer des effets particulièrement intéressants sur ces emplois ? Les rôles que peuvent jouer les différents acteurs sociaux sont évoqués ici.

Pour ou contre le revenu de base universel ?

Un débat a été organisé sur le revenu universel de base dans le cadre d'un colloque de Cerisy sur « Le travail en mouvement ». Animé par Danielle Kaisergruber (rédactrice en chef de Metis Europe), il a opposé Yannick Vanderborght, professeur de sciences politiques aux universités de Saint-Louis (Bruxelles) et Louvain, et Jean-Baptiste de Foucauld, inspecteur général des finances honoraire, ancien commissaire au Plan et acteur engagé depuis des décennies dans tous les dispositifs de solidarité et d'actions contre le chômage. Au-delà des arguments invoqués, deux visions anthropologiques s'affrontent autour de la question du travail.

En Angleterre, les PDG devront justifier l’écart entre leur salaire et celui de leurs salariés

Une nouvelle loi anglaise va imposer à partir du premier janvier 2019 aux entreprises de plus de 250 salariés de déclarer le salaire de leur PDG et justifier l'écart entre celui-ci et ses salariés. Les entreprises devront également rendre compte de la façon dont leurs administrateurs tiennent compte des intérêts des employés et des autres parties et devront montrer quel effet aura une augmentation du cours des actions sur la rémunération des dirigeants.

Par |2019-05-02T14:00:16+02:0021 juillet 2018|Mots-clés : , , , , |

Portraits de travailleurs. Comprendre la qualité de vie au travail

Une précédente note de la Fabrique de l'Industrie, « La qualité de vie au travail : un levier de compétitivité » mettait l'autonomie au cœur de la qualité de vie au travail et concomitamment au cœur de la performance. Il s'agit cette fois, en exploitant les données de l'enquête DARES « Conditions de travail », de dresser les portraits-types des travailleurs en fonction des « déterminants objectifs et subjectifs de la qualité de vie au travail ». Logiquement la relation hiérarchique, envers de l'autonomie, y joue un rôle essentiel.

Des accords d’entreprise qui marchent

Du point de vue du dialogue social, il est assez curieux d'observer que le quinquennat Hollande a été nettement séparé en deux séquences : celle des « grandes conférences sociales » annuelles et des grands accords interprofessionnels jusqu'en 2014, puis celle des échecs de négociation nationale et du chantier si mal conduit de la Loi « Travail ». Une étude récente de Terra Nova tire les enseignements de quatre « accords d'entreprise » négociés et signés dans ces années-là : Le dialogue social par la preuve : quatre cas d'accords d'entreprise innovants et leurs enseignements, mai 2017

Regard d’un sociologue sur la reconnaissance du travail 

Philippe Denimal est sociologue. Il accompagne des branches professionnelles et des entreprises de toutes tailles dans la concertation et la négociation d'accords portant sur la reconnaissance du travail, qu'il s'agisse de classification ou d'évaluation individuelle. Il a repris son ouvrage de 2013 en l'enrichissant de mises au point conceptuelles ou d'expériences nouvelles et l'accent est mis sur l'importance du dialogue social en matière de rémunération. Il s'entretient pour Metis avec Danielle Kaisergruber autour de ce dernier livre Rémunération et reconnaissance du travail. Classification, compétences, appréciation, dialogue social (Entreprises & Carrières, 2016)

Négociation collective à la baisse

Il ne faut pas s'y tromper : les années qui viennent risquent de ne pas être favorables aux salaires dans nombre de pays de notre continent. Croissance nulle ou presque, pressions continues sur les prix, gel ou baisse des dépenses publiques : il faudrait des miracles pour continuer à gagner plus ! Or, à l'heure où il est de bon ton de faire l'apologie du dialogue social, la négociation collective ne se porte pas très bien en Europe.

Charger les articles suivants