Nous et les autres: au delà de la compassion

En cette rentrée, les sujets s'accumulent pour Metis. Qu'il s'agisse de la pluie de rapports sur la réforme du droit du travail, des travaux sur des réformes du marché du travail - comme le rapport Combrexelle - peinant à prouver leur efficacité, de la montée du chômage, de la difficulté du vivre ensemble au travail, ou dans la Cité, ou encore de l'Europe sociale, aujourd'hui en état de quasi mort cérébrale. Or, bien que tout cela soit au cœur de nos préoccupations éditoriales, c'est ailleurs que vont nos pensées.

Pourquoi ces gens nous font peur

Ce n'est pas de l'extrême droite dont il sera question ici. Je veux vous parler de cet enthousiasme très mesuré que beaucoup à l'Ouest (peut-être en êtes-vous ?) montrent vis-à-vis de nos concitoyens orientaux, ces gens de l'Est que nous ne connaissons guère et que nous ne comprenons pas. Cela n'est pas nouveau et la « parenthèse » socialiste n'y est pas pour rien. Les liens historiques entre certains pays, la France avec la Pologne, la Serbie, la Roumanie, l'Allemagne avec la Bulgarie, la Tchéquie ou la Croatie, etc.. ou l'élargissement de l'UE à 27 puis 28 n'y changent pas grand-chose : nous voyons d'abord dans ces pays et ces gens de l'Est une menace et non pas une chance ! Peut-on en rester là ? A l'évidence non !

Retour au pays ? Retour au travail !

Certes, les retours de congés, du moins pour celles et ceux qui sont partis en vacances, sont d'actualité ces jours-ci. Vous avez sans doute comme beaucoup d'Européens suivi de loin les inondations au Pakistan, les incendies russes et d'autres encore. Vous attendez peut-être la suite des « affaires » déballées au début de l'été, si symptomatiques des conflits d'intérêt des élites françaises. Mais il est plus que probable que le nouveau discours sécuritaire, aux relents ouvertement xénophobes, ne vous apparaît pas comme une dérive somme toute secondaire. La question de la sécurité, dans des sociétés à la fois diverses et fragmentées, est éminemment complexe...