Le livre L’Activité des demandeurs d’asile d’Alexandra Felder, sociologue spécialiste des parcours migratoires, a été réalisé grâce à une étude et des entretiens menés auprès de 16 migrants. Il nous en apprend plus sur leurs activités, leurs parcours et comment ils essaient d’arriver à une vie « normale », à se reconstruire en exil.
C'est au travers d'une tribune publiée dans de nombreux médias nationaux en Europe, dont Le Monde, qu'un collectif - notamment composé d'Alain Supiot et de Claude-Emmanuel Triomphe - dresse le diagnostic d'une Europe en crise et prend voix au chapitre... à quelques mois des élections.
Avec la rentrée, on se projette toujours un peu dans ce calendrier bis à caractère scolaire : « l'année 2018-19 ». L'actualité de l'été : difficultés des pays européens à trouver des solutions pour les bateaux de migrants, rencontre au sommet des populistes Orban et Salvini, feuilleton du Brexit mou ou dur, avec ou sans accord, nous rapproche des élections européennes du printemps 2019.
par Robert-Charles Chemoul, propos recueillis par Jean-Louis DayanFondée il y a 20 ans, l'associat [...]
La Suède est le pays européen qui a, ces derniers temps, accueilli le plus de réfugiés par rapport à sa population. C'est tout à son honneur, mais elle a dû restreindre son ouverture. Metis a publié un article de Dominique Anxo sur le sujet en 2015, et Admir Skodo, chercheur en histoire à l'Université de Lund, fait aujourd'hui le point :
Les Balkans ne sont pas qu'une destination de vacances. Ils sont depuis toujours dans l'histoire de l'Europe. Après les années de guerres qui ont suivi l'éclatement de l'ancienne Yougoslavie à partir de 1991, on les avait comme un peu oubliés. Avec l'actualité des réfugiés, il est temps de relire le livre de Jean-Raymond Masson « Voyage dans les Balkans avant et après les guerres ». Un livre écrit alors qu'il suivait pour la Fondation de Turin et la Commission européenne les transformations laborieuses des systèmes éducatifs de ces différents pays
Les écoles secondaires et professionnelles, les universités et les centres de formation d'adultes européens contribuent à l'accueil des réfugiés par des actions dans le domaine linguistique mais aussi en vue de développer et/ou de reconnaître leurs compétences, notamment pour les réfugiés sans document ni preuve de leur passé académique et professionnel. Dans tous les cas, il s'agit de favoriser leur insertion sociale et professionnelle.
Le nombre de demandeurs d'asile est passé d'environ 50.000 en 2011 à 450.000 en 2015. Il y avait cette même année 1,1 million de réfugiés à avoir traversé la frontière allemande, mais comme les procédures d'enregistrement sont longues, moins de la moitié d'entre eux ont pu poser leur demande d'asile. Le nombre de nouveaux demandeurs va rester élevé en 2016, indépendamment de la discussion actuelle autour de possibles restrictions à l'immigration. Quand et comment pourront-ils travailler ?
En France, un tiers des emplois sont fermés aux migrants non-européens, au nom de la « protection de la main d'œuvre nationale », comme l'annonce le préambule du CESEDA : le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, qui rassemble les règles concernant l'immigration. En avril dernier, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a annoncé la réduction de l'immigration du travail de 20 000 personnes et une plus grande restriction des métiers autorisés. Pure démagogie ?
« En Suède, les débats politiques autour de l'immigration s'appuient sur des faits et non des peurs. Les syndicats sont d'accord pour accueillir de nouveaux arrivants, si nous sommes certains qu'ils seront traités comme des Suédois » affirme Samuel Engblom, juriste et syndicaliste au sein du TCO (la confédération des employés), où il est notamment responsable de la question des migrations professionnelles
Charger les articles suivants