Revenu de base : petits calculs et grand renversement

Depuis l'apparition de la protection sociale, la logique de notre économie est constante : on cherche à rendre universels les revenus d'activité (le droit au travail figure dans l'article 23 de la Déclaration universelle des droits de l'homme) et lorsque l'on n'y parvient pas, on complète ces revenus par des prestations sociales assurant une existence décente. Le grand renversement, auquel le revenu de base voudrait nous amener, consiste à inverser cette logique : on se préoccupe d'abord de donner à chacun un revenu d'existence, avant de le compléter éventuellement par des revenus d'activité. Ce grand renversement est loin d'être anodin. Je propose une réflexion sur ses trois conséquences néfastes, qui ne sont pas toujours explicitées par ses défenseurs. Et suggère ensuite trois alternatives au revenu de base, permettant d'atteindre certains de ses objectifs sans générer ces conséquences problématiques

Stéphane Hessel : « nous devons viser à la fois mondialisation et démondialisation »

En janvier 2012, Stéphane Hessel accordait à Metis un entretien exclusif. Retour sur la crise, la mondialisation, la démocratie, la gouvernance et le syndicalisme

Les Objecteurs du travail

Olivier ne veut plus travailler. « J'ai payé beaucoup d'impôts quand j'étais directeur artistique dans la publicité, donc je n'ai aucun scrupule à toucher les Assedics ! Et puis vu ce que je touche, ce n'est pas ça qui va les ruiner ! » explique ce trentenaire, qui a très bien gagné sa vie jusqu'à ce qu'il décide d'arrêter de travailler pour s'occuper de son fils, de son potager et passer 3 mois par an en Inde. « Pour moi le meilleur signe extérieur de richesse, ce n'est pas d'avoir une voiture de luxe, c'est d'avoir du temps » dit-il

Par |2019-06-12T11:16:14+02:0011 juillet 2012|Mots-clés : , , , , |