Revenu de base : petits calculs et grand renversement

Depuis l'apparition de la protection sociale, la logique de notre économie est constante : on cherche à rendre universels les revenus d'activité (le droit au travail figure dans l'article 23 de la Déclaration universelle des droits de l'homme) et lorsque l'on n'y parvient pas, on complète ces revenus par des prestations sociales assurant une existence décente. Le grand renversement, auquel le revenu de base voudrait nous amener, consiste à inverser cette logique : on se préoccupe d'abord de donner à chacun un revenu d'existence, avant de le compléter éventuellement par des revenus d'activité. Ce grand renversement est loin d'être anodin. Je propose une réflexion sur ses trois conséquences néfastes, qui ne sont pas toujours explicitées par ses défenseurs. Et suggère ensuite trois alternatives au revenu de base, permettant d'atteindre certains de ses objectifs sans générer ces conséquences problématiques

Le compte personnel d’activité : à la recherche de la sécurité perdue

Une autre réforme que celle du Code du travail, plus discrète dans l'actualité, pourrait pourtant s'avérer décisive : la création du compte personnel d'activité (CPA). Destinée à regrouper toutes les informations utiles au salarié quelque soit son statut tout au long de sa vie professionnelle sur un site unique, la mesure offre autant de réponses positives au problème de l'emploi que de questions sur ses modes et son champ d'application. Décryptage.

Préserver notre modèle social ?

On l'entend souvent de la part des plus hautes autorités politiques face aux inquiétudes déclenchées par des cycles récurrents de réformes : nos modèles sociaux seront préservés. De Paris à Stockholm, de Bruxelles à Berlin, cette antienne se veut rassurante. Mais l'est-elle vraiment, alors que se multiplient les rafistolages d'une part, les transformations socio-économiques et technologiques de l'autre ?

Quelle ambition pour le compte personnel de formation ? 

En tant que droit universel d'évolution professionnelle attaché à la personne tout au long de la vie active jusqu'à la retraite, le Compte Personnel de Formation apporte un progrès social majeur. Encore faut-il lui laisser le temps de faire ses preuves et professionnaliser les acteurs qui en ont la charge, telle est la teneur du plaidoyer que Bernard Masingue adresse à tous, s'appuyant sur son expérience de DRH, directeur de la formation, consultant, et aujourd'hui partenaire d'Entreprise&Personnel.