La Chambre du travail autrichienne, un modèle en danger ?

Le contexte actuel et les élections législatives qui se sont déroulées le 15 octobre dernier en Autriche peuvent avoir des conséquences importantes sur le système de relations professionnelles et plus particulièrement sur le rôle qu'y joue la Chambre du Travail (Arbeiterkammer, AK) auprès des travailleurs et ds syndicats. Alors qu'en France, la représentation des salariés au sein des entreprises va profondément changer avec la mise en place d'une instance unique, le Comité Economique et Social, instauré par les Ordonnances Travail, la grande simplicité et efficacité du modèle autrichien sont frappantes.Metis a interviewé Rudi Kaske, le président de l'Arbeiterkammer, pour mieux comprendre son rôle spécifique dans le système autrichien, ainsi que les évolutions possibles.

Pour une codétermination à la française

Comment donner davantage de poids à la parole des salariés dans nos entreprises et nos administrations ? Cette question n'est traitée qu'à la marge par les cinq ordonnances Travail qui occupent l'actualité du moment. Pourtant, il faut répondre à la réelle soif d'implication des salariés tout en veillant à ce que notre dialogue social produise davantage de progrès tangibles. Voici cinq pistes de réflexion pour déboucher, peut-être, sur la construction d'une codétermination à la française.

Dialogue social : sortir du formalisme !

En France - avec la loi Travail - comme dans la plupart des pays d'Europe, la tendance est au déplacement du centre de gravité de la négociation collective vers l'entreprise, au détriment des branches et du niveau interprofessionnel. Beaucoup ont déploré cette évolution en arguant de l'indéniable faiblesse des implantations syndicales dans les entreprises. Pourtant, une autre approche consiste à prendre le contrepied en se posant la question des conditions à réunir pour renforcer les acteurs de la négociation d'entreprise. Ce renforcement est moins une question de moyens qu'une question de posture. Les leçons des études européennes :

Qualité du dialogue social : les surprises du panorama européen

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a déclaré souhaiter être « le président du dialogue social ». La Commission a indiqué vouloir prendre des mesures pour « donner un nouvel élan au dialogue social ». Où en sont les différents États-membres sur cette question ? Le panorama européen révèle quelques surprises et brise plusieurs idées reçues