Le contexte actuel et les élections législatives qui se sont déroulées le 15 octobre dernier en Autriche peuvent avoir des conséquences importantes sur le système de relations professionnelles et plus particulièrement sur le rôle qu'y joue la Chambre du Travail (Arbeiterkammer, AK) auprès des travailleurs et ds syndicats. Alors qu'en France, la représentation des salariés au sein des entreprises va profondément changer avec la mise en place d'une instance unique, le Comité Economique et Social, instauré par les Ordonnances Travail, la grande simplicité et efficacité du modèle autrichien sont frappantes.Metis a interviewé Rudi Kaske, le président de l'Arbeiterkammer, pour mieux comprendre son rôle spécifique dans le système autrichien, ainsi que les évolutions possibles.
Depuis maintenant plus d'une décennie, de nombreux observateurs du modèle social allemand se sont attachés à évaluer, décrypter, analyser, catégoriser l'ampleur des transformations entraînées par les multiples réformes de l'état social, à en démêler les effets positifs notamment sur le marché du travail de ceux plus préoccupants en termes d'inégalités et de cohésion sociale
La révolution numérique et ses conséquences sur l'emploi : tout un débat. Il n'est pas possible de se contenter des méthodes économiques habituelles de prévision, il faut pour dessiner des scénarios corrects, raisonner sur le travail lui-même, analyser les différentes activités et tâches qui le composent. Odile Chagny fait le point des démarches :
Le droit du travail français est-il la cause de tous nos maux ? Le Conseil d'orientation pour l'emploi a publié en 2015 un important rapport sur les réformes structurelles des marchés du travail en Europe. Alors non... la France n'est pas le bad boy de l'Europe ! Juste au 6° rang pour le nombre de réformes... À la veille d'une « conférence internationale » sur « Les réformes des marchés du travail en Europe » le 14 mars prochain, Marie-Claire Carrère-Gée, la Présidente du COE, fait le point sur le chemin parcouru par différents pays européens depuis la crise de 2008. Elle répond aux questions d'Odile Chagny
Toutes nos félicitations à Odile CHAGNY, membre du Comité de rédaction de Metis qui, en compagnie de ses co-auteurs Christophe BLOT et Sabine LE BAYON vient de remporter le prix « Prix EN3S », dont France Stratégie est le partenaire officiel. Ce prix de l'Ecole Nationale Supérieure de Sécurité Sociale distingue chaque année un ou deux ouvrages dans le champ de la protection sociale après sélection par un jury composé de personnalités éminentes du monde économique et social.
Les études syndicales sur les enjeux emploi et compétences de la transition écologique, bien que partielles et ne prétendant pas à l'exhaustivité, ont des qualités spécifiques qui s'avèrent aujourd'hui précieuses, dans un contexte où les mutations industrielles, énergétiques et numériques placent le dialogue social à un niveau central. Le besoin d'améliorer et de mieux anticiper les évolutions en matière d'emploi et de compétences est perçu comme de plus en plus fondamental pour préparer et accompagner la transition écologique.
Le modèle économique allemand en fait rêver beaucoup. Les réformes Hartz faisant suite à l'« Agenda 2010 » porté par l'ex-chancelier Schröder en 2003 ont permis au pays une profonde réforme du marché du travail, conduisant à sa croissance actuelle. Pour autant, cette dynamique n'est-elle que vertueuse, et serait-elle applicable ailleurs ? C'est la question au centre de Faut-il suivre le modèle allemand ? de Christophe Blot, Odile Chagny et Sabine Le Bayon. Une analyse riche qui éclaire les avantages et les inconvénients de ce système.
Le Conseil européen du 18 décembre 2014 a entériné le « plan Juncker » de relance pour l'Europe et appelé à la création, au sein de la Banque Européenne d'Investissement, d'un nouveau Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFIS), qui serait doté de 21 milliards d'euros, et viendra en soutien dudit plan. Les propositions législatives de la Commission européenne sont attendues pour début 2015, et la mise en place du Fonds pour le milieu de l'année. Comment tout cela se combinera-t-il avec la mise en oeuvre des réformes dites structurelles ?
M. Sigmar Gabriel, président du SPD et ministre de l'économie du nouveau gouvernement de coalition « Merkel III » présente au Bundestag, le 13 février dernier, le rapport économique du gouvernement. Il déclare que l'importance du salaire minimum ne tient pas tant à son niveau ou à la date de son entrée en vigueur qu'au fait qu'il renvoie à cette question centrale de l'économie sociale de marché (sous l'auspice de laquelle l'ensemble du rapport économique du gouvernement est d'ailleurs placé), que « tout travail doit avoir sa valeur».
Dans le cadre des négociations sur le futur contrat de coalition, la CDU et le SPD se sont réunis le 31 octobre dernier pour préparer la feuille de route d'une nouvelle orientation de la transition énergétique allemande. Nous proposons ci-dessous d'apporter quelques éléments d'éclairage quant aux enjeux des négociations en cours
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