De l’ancien au nouveau CEP : des conceptions divergentes de l’accompagnement ?

Le principe de la création du Conseil en évolution professionnelle (CEP) a été acté dans l’accord de sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels de janvier 2013, en même temps que celui du Compte personnel de formation (CPF), et institutionnalisé dans la loi de juin 2013. L’accord de décembre 2013 et la loi de mars 2014 leur ont donné un contenu concret. La loi de 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a maintenu la possibilité de recourir au CEP, tout en modifiant son contenu et ses formes de mise en œuvre. S’agit-il d’un simple réaménagement technique au nom de l’efficacité, ou ne faut-il pas voir dans cette évolution une transformation de la conception de l’accompagnement portée par le CEP ?

Pour un droit à la réorientation

Portraits, parcours : c’est aussi une manière de réfléchir sur la manière dont se font les choix de travail, de statut, d’emploi, et de mobilité. Voici ce que Christine m’a raconté de son parcours, mais surtout des enseignements qu’elle en tire. Aucun commentaire supplémentaire n’est nécessaire. Tout ce que vous allez lire, elle me l’a dit lors de nos entretiens. À part les sous-titres.

Par |2019-12-02T17:58:55+01:002 décembre 2019|Mots-clés : , , , , |

Donner à la VAE son second souffle

Conçue pour révolutionner l'accès au diplôme et à la qualification, la VAE n'a connu en quinze ans qu'un succès d'estime. Candidatures et validations restent peu nombreuses, et concentrées sur un petit nombre de filières de premier niveau. Était-ce donc une mauvaise idée ? Le rapport que lui consacre Terra Nova dit tout le contraire. On peut, on doit libérer la VAE de ses entraves pour qu'elle joue pleinement son rôle : renforcer les « capabilités » de chacun dans sa vie professionnelle. La réforme de la formation professionnelle en cours ne fait quasiment pas de place à la VAE.

Le brouillage des frontières sur le marché du travail

L'explosion des « activités réduites » à Pôle emploi est un révélateur du brouillage des frontières sur le marché du travail.En très forte croissance depuis 2008 (+ 80 %), le nombre de demandeurs d'emploi en « activité réduite » approche les 2 millions. Ce sont désormais plus du tiers des 5,5 millions de chômeurs inscrits à Pôle emploi et tenus de rechercher activement un emploi qui déclarent avoir travaillé dans le mois. Parmi eux, une forte majorité (1,3 million) l'a fait pour au moins 78 heures. Qui sont les chômeurs en activité réduite ? Comment le cumul emploi-chômage s'inscrit-il dans leur parcours ? Chercheures au Centre d'études de l'emploi et du travail - CEET, Sabina Issehnane et Leila Oumeddour ont activement participé aux recherches pluridisciplinaires menées en réponse à l'appel à projets lancé en 2013 par Pôle emploi pour y voir plus clair. Elles nous livrent ici leurs principaux résultats 

CDI intérimaire : un oxymore entre dans le droit du travail

Portée par le patronat de l'intérim, l'idée était dans l'air depuis 2008 ; mais c'est un accord de juillet 2013 qui a fait entrer le CDI intérimaire (CDITT) dans le droit positif, dans la foulée de l'Accord sur la sécurisation de l'emploi de la même année. « Cheval de Troie » ou « Flexibilité acceptable » ? Paradoxale, cette nouveauté n'a pas fait, l'unanimité parmi les négociateurs; et elle peine à décoller, avec à ce jour moins de 3 000 contrats signés pour 20 000 attendus sur trois ans.