Santé au travail : que change le nouvel accord ?

Fin 2020, les partenaires sociaux ont conclu coup sur coup deux accords nationaux interprofessionnels (ANI) : l’un sur le télétravail (le 26 novembre), l’autre sur la santé au travail (le 9 décembre). Si le premier a été largement commenté, l’accord santé au travail a été accueilli comme un texte technique, sans grands enjeux. Il semble pourtant porteur d’un certain nombre d’innovations. Metis y revient avec Arnaud Mias, professeur de sociologie à l’université Paris-Dauphine, spécialiste de la négociation collective et de la santé au travail.

Dans « Santé au Travail » les deux mots ont leur importance

À bas bruit, le débat sur les problématiques de la « santé au travail » se poursuit. Investi dans la mise en place d'espaces de discussions sur le travail dans différentes entreprises de la métallurgie, Emmanuel Couvreur (Groupe Ressources fédéral QVT de la FGMM-CFDT) réagit au Rapport sur la Santé au Travail : vers un système simplifié pour une prévention renforcée.

Par |2019-07-15T11:36:36+02:006 janvier 2019|Mots-clés : , , , , |

Réforme de la santé au travail : ne pas oublier les fondamentaux

Le rapport Santé au travail : Vers un système simplifié pour une prévention renforcée a été remis fin août au gouvernement français. Il a été rédigé par Charlotte Lecocq (députée LREM du Nord), Bruno Dupuis (consultant en management) et Henri Forest (ancien médecin du travail et ex-secrétaire confédéral de la CFDT). Il faut « fortement réorganiser le système dans son ensemble », disent les trois auteurs. Leurs propositions visent la simplification des obligations et démarches pour les entreprises et la fusion de l'INRS, de l'ANACT et de la CARSAT en une seule agence. Michel Weill, ancien directeur adjoint de l'ANACT, réagit. Metis publiera d'autres analyses de ce rapport.

Par |2019-05-29T18:45:07+02:001 octobre 2018|Mots-clés : , , , , , , , , , |

Dépasser la souffrance au travail

Suicides et travail : sacré dossier sur lequel nous voulions revenir 18 mois après le traumatisme, le Tchernobyl social français qu'a constitué la crise des suicides chez France Telecom. Et si l'onde de choc, a comme beaucoup d'autres, dépassé les frontières nationales, les débats sur le continent sont loin d'être identiques à ce qui se passe dans l'hexagone. Certes la France est l'un des pays d'Europe de l'Ouest où l'on se suicide le plus comme le montrent les comparaisons internationales. Mais cela ne suffit pas à élucider les liens entre suicides et travail qui restent controversés et fort complexes 

« N’importe qui peut-il péter un câble ? »

Le lien entre suicide et travail est-il pertinent ? Pour Viviane Kovess-Masféty, épidémiologiste et psychiatre, une personne se suicide à cause d'un trouble de santé mentale, et pas directement à cause de son travail. L'intolérance aux troubles mentaux et l'inadaptation des soins sont deux conséquences du déni général qui entoure la maladie mentale. Il empêche de mieux prévenir les suicides. Entretien