Le facility management ou le travail au service du travail

L'externalisation croissante des services généraux, ces activités qui ne sont pas le cœur de métier de l'entreprise a créé un véritable secteur, peu connu du grand public en tant que B to B. L'agent de propreté, le vigile, le déménageur, l'hôtesse sont ces producteurs en back office de services indispensables au travail des autres. Dans un article publié dans La revue cadres, repris avec son autorisation par Metis, Xavier Baron donne son analyse de l'émergence du Facility management

Quand le client roi note et juge…

La notation dont on use de plus en plus dans les services, et notamment dans l'économie collaborative, est un élément d'une « grammaire » de l'évaluation. C'est un outil en soi intéressant. Il est cependant insuffisant, techniquement, et plus que suspect dans l'ordre de la légitimité s'agissant de porter un jugement entre deux personnes reconnues « égales en dignité et en droit » ; un prestataire et un bénéficiaire. Son usage sans précaution est d'autant plus inquiétant que les instances de décisions instrumentées par la notation ne sont ni explicites ni surtout conventionnelles, bref, légitimées par une source ou une autre. Il est potentiellement le marqueur d'un abus de pouvoir et peut-être délétère, si les conséquences des jugements qu'il instrumente excèdent l'aide à la décision... pour devenir des arguments de gestion !  

Par |2018-12-17T10:17:57+01:006 février 2017|Mots-clés : , , , , , , , , |

Services : faut-il continuer à faire des choses qui n’en valent pas la peine ?

La littérature comme les organisations syndicales en témoignent : tensions, malaises, crises identitaires, pathologies, dérapages, se multiplient dans les services, au sein des institutions, entreprises et administrations. D'un coté, il est normal et rassurant que l'investissement subjectif demandé, justement au nom de la performance -financière et budgétaire-, ne cesse de s'accroitre. Il est bon que le travail exige une expression de soi, des savoir-faire, de l'intelligence. C'est un gage de productivité du travail. De l'autre, bien des signes montrent qu'il est difficile de s'y retrouver aujourd'hui. On doit souvent accepter de faire des choses « qui n'en valent pas la peine »

Par |2018-12-17T10:15:55+01:0015 octobre 2013|Mots-clés : , , , , , |
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