Réforme Macron : quel marché du travail pour le nouveau monde ?

Contrat de travail, négociation collective, représentation du personnel, Assurance chômage, formation professionnelle : la réforme du marché du travail promise par Emmanuel Macron touche à tout, et bientôt à son terme législatif. Comment caractériser ce gros pavé comprenant quelque 160 pages d'ordonnances et 96 pages de projet de loi, sans compter les accords interprofessionnels qui l'ont précédé ?

La négociation collective en 2016 : un état des lieux avant réforme

Promouvoir la négociation dans l'entreprise est, avec l'assouplissement des règles du licenciement, l'un des piliers de la réforme portée par les « ordonnances Macron ». La négociation décentralisée a donc en principe de beaux jours devant elle. Qu'en est-il dans la vraie vie ? Il est évidemment trop tôt pour juger de l'impact de textes qui viennent juste d'être ratifiés par l'Assemblée nationale. A défaut, le dernier Bilan annuel de la négociation collective établi par le ministère du Travail a l'intérêt de dresser un état des lieux à « l'instant zéro » de la réforme. Le constat est clair : il y a loin des pratiques actuelles au modèle de négociation décentralisée qui inspire la réforme.

Ordonnances Travail : la fusion des IRP est une réforme progressiste

J'ai conscience du caractère provocateur du titre de cet article, alors que beaucoup envisagent le pire à la suite de la publication des ordonnances Travail, concernant la fusion des instances (DP, CHSCT et CE). Je crois au contraire que cette fusion au sein d'une instance unique, le « comité social et économique » (CSE) constitue une réforme progressiste, une nouvelle solution mutuellement gagnante pour les salariés, pour leurs représentants et pour les entreprises.

Par |2019-04-30T13:50:27+02:0011 novembre 2017|Mots-clés : , , , , , , , , , , |

La formation, remède miracle ?

Beaucoup s'accordent à trouver que la flexisécurité voulue pour la France avec les ordonnances « Travail » marche pour l'instant sur une seule jambe, celle de la flexibilité. Le volet « sécurité » de la réforme du modèle social français est à venir : investissement dans les compétences, nouvelle réforme de la formation professionnelle (la dernière date de 2014...) et création de l'assurance-chômage universelle.