Les 35 heures vues de droite : pire qu’une erreur, un sacrilège

Les 35 heures auront bientôt 20 ans, et la droite ne s'y est toujours pas résolue. Leur abrogation figure au premier rang des programmes des candidats à la primaire de novembre prochain, quand ce n'est pas la suppression de toute durée légale du travail.Plutôt qu'entamer une énième controverse sur leurs bienfaits et méfaits comparés, au risque de lasser des lecteurs saturés, posons autrement la question : d'où donc la « RTT » tire-t-elle assez de puissance politique et symbolique pour rester la pierre de touche du clivage droite-gauche en matière de travail et d'emploi ?

Par |2019-06-17T17:31:19+02:0024 octobre 2016|Mots-clés : , , , , , , , , |

Le travail, passager clandestin des campagnes présidentielles

Le travail ne tient que très rarement le rôle d'un personnage principal dans la dramaturgie des campagnes présidentielles. Comme toujours, il est phagocyté par la tyrannie de l'emploi, qui capte toute la lumière. Pourtant, les Français entretiennent un rapport très riche avec le travail, avec leur travail. Lorsqu'un candidat parvient à s'emparer de cette thématique et à faire résonance avec les enjeux du moment, comme François Mitterrand en 1981, Jacques Chirac en 1995 ou Nicolas Sarkozy en 2007, une alchimie s'opère, qui provoque la « rencontre d'un homme et d'un peuple »... Voyons comment le travail s'est invité (ou non) dans les principales campagnes présidentielles en France depuis que ces élections reposent sur le suffrage universel direct

Emploi et travail : les propositions des candidats à la primaire

Etre un homme politique français qui prétend aux plus hautes destinées passe en France par un exercice (presque obligé) : LE LIVRE qui distingue notre monde politique de ses homologues étrangers qui se contentent des interviews et des discours et ne se privent pas d'ironiser sur nos prurits littéraires. Il arrive que ces ouvrages soient parfaitement ignorés du public, il arrive qu'ils connaissent de vrais succès de librairie. C'est le cas cette année où les ouvrages des principaux candidats de la droite font la fortune de leurs auteurs, de leurs éditeurs et des libraires, sans doute anticipation sur le retour à une société du plein emploi

Le roman des 35 heures (Partie 2)

Comment passe t-on de la « libération du joug du travail » à l'épouvantail du peuple de droite (et quelquefois un peu du peuple de gauche). Quel historien/sociologue du travail réussira à reconstituer le si complexe itinéraire sociétal des 35 heures ? Ce texte n'a pas cette prétention, il veut juste poser quelques jalons qui pour certains relèvent de l'évidence partagée, pour d'autres de la conviction politique (évolutive avec le temps - ou l'âge ?). Voici la suite de l'article " Le roman des 35 heures ", dont la première partie a été publiée le 29 mars.

Le roman des 35 heures (Partie 1)

Comment passe t-on de la « libération du joug du travail » à l'épouvantail du peuple de droite (et quelquefois un peu du peuple de gauche). Quel historien/sociologue du travail réussira à reconstituer le si complexe itinéraire sociétal des 35 heures ? Ce texte n'a pas cette prétention, il veut juste poser quelques jalons qui pour certains relèvent de l'évidence partagée, pour d'autres de la conviction politique (évolutive avec le temps - ou l'âge ?)

35 heures : l’allergie maladive de la droite

Après un an de sarkozysme, encore que ce ne soit pas simple de pouvoir prétendre qu'on en a fait le tour, on en vient à regretter le bon vieux temps des godillots. Il semble bien en effet que la Présidence de la République comme le gouvernement aient plus de difficultés avec leur majorité qu'avec l'opposition politique...