«Le travail, expérience politique par excellence»

Parue le 16 mai dernier dans de nombreux quotidiens européens dont Le Monde, la tribune « Travail. Démocratiser. Démarchandiser. Dépolluer » avait reçu alors le soutien de plus de 3 000 chercheurs de plus de 650 universités sur les 5 continents. Parce qu’elle envisage le monde « d’après » en tenant résolument ensemble politique, économie et écologie, parce qu’elle pose le gouvernement d’entreprise comme un enjeu crucial, Metis a voulu en savoir plus auprès d’Isabelle Ferreras, l’une de ses trois initiatrices avec Julie Battilana (Harvard) et Dominique Méda (Dauphine).

Comment les sociétés voient les jeunes ?

Le livre de Tom Chevalier La Jeunesse dans tous ses Etats est passionnant. Il pose quelques questions essentielles aux différents Etats européens : à quel âge est-on citoyen bien sûr, mais aussi à quel âge perçoit-on telle ou telle allocation, comment sont financées les études, qui est aidé : la famille ou le jeune ? Selon les réponses, le parcours, l'entrée dans la vie active et dans la vie adulte a des couleurs différentes. Et cela dit beaucoup sur les sociétés.

Énergies renouvelables : les coopératives citoyennes gagnent du terrain

Dans le domaine des énergies renouvelables, les coopératives citoyennes connaissent un véritable boom en Europe. Elles se comptent par centaines en Allemagne et au Danemark, et se développent aussi par dizaines en France (avec par exemple Enercoop), en Belgique (Ecopower), au Royaume-Uni (Energy4All), en Italie et aux Pays-Bas.

Démocratie et lopin de terre

Le livre de Joëlle Zask La démocratie aux champs surprend : le sous-titre Du jardin d'Eden aux jardins partagés dessine le long cheminement qui montre Comment l'agriculture cultive les valeurs démocratiques

Transformer les citoyens en producteurs d’énergie

À l'origine de l'aventure, 5 amis, quadragénaires, entrepreneurs, ancrés dans la vraie vie, qui souhaitent « essayer de faire mieux pour laisser quelque chose de valorisant à nos enfants ». Ils sont implantés à Mulhouse et veulent agir sur ce territoire désindustrialisé où la précarité touche 30 % de la population, où coexistent des communautés qui ont du mal à vivre ensemble. Martine Zussy, à ce jour, salariée de l'association Énergies de citoyens raconte.

Occupation des places : une démocratie de plein air ?

Plus que jamais, les mouvements contestataires empruntent des voies nouvelles pour réinventer des règles de vie collective où les leaders politiques et les inégalités sociales n'ont pas de place. En manque d'air, la protestation classique animée de meetings et de pétitions se renouvelle et consacre l'occupation prolongée des places. En fers de lance, Internet et les réseaux sociaux sont massivement mobilisés pour contester la légitimité des informations secrètes. Jean Marie Bergère avait livré l'année dernière pour Metis son analyse de cette nouvelle forme de protestation fondée sur l'occupation des places.