Parue le 16 mai dernier dans de nombreux quotidiens européens dont Le Monde, la tribune « Travail. Démocratiser. Démarchandiser. Dépolluer » avait reçu alors le soutien de plus de 3 000 chercheurs de plus de 650 universités sur les 5 continents. Parce qu’elle envisage le monde « d’après » en tenant résolument ensemble politique, économie et écologie, parce qu’elle pose le gouvernement d’entreprise comme un enjeu crucial, Metis a voulu en savoir plus auprès d’Isabelle Ferreras, l’une de ses trois initiatrices avec Julie Battilana (Harvard) et Dominique Méda (Dauphine).
Metis se fait l'écho des discussions qui, un peu en sourdine, accompagnent le projet de loi Pacte et portent sur la fonction de l'entreprise dans la société. Depuis de nombreuses années des travaux se déroulent autour de cette question. Olivier Favereau, professeur émérite à l'université Paris Nanterre et co-directeur du département Économie, Homme, Société au Collège des Bernardins, en est l'un des porteurs.
La démocratie est-elle soluble dans le monde impitoyable de l'entreprise ? L'Institut Veblen s'est donné une mission ambitieuse : œuvrer pour la transition vers un mode de développement soutenable et une économie socialement juste. A ce titre, il s'intéresse depuis de nombreuses années à la question de la démocratie en entreprise. Dans son rapport 2018, intitulé « Démocratiser l'économie », il publie de larges extraits d'une interview de Martin Richer, dont nous reproduisons ci-dessous la deuxième partie.
La démocratie est-elle soluble dans le monde impitoyable de l'entreprise ? L'Institut Veblen s'est donné une mission ambitieuse : œuvrer pour la transition vers un mode de développement soutenable et une économie socialement juste. À ce titre, il s'intéresse depuis de nombreuses années à la question de la démocratie en entreprise. Dans son rapport 2018, intitulé « Démocratiser l'économie », il publie de larges extraits d'une interview de Martin Richer, que nous reproduisons ici.
L'innovation semble une des voies pour relancer la croissance et pour se dépêtrer du carcan des dettes et des tentations protectionnistes. Les appels au renouvellement du tissu des entreprises se multiplient. Les start-ups qui reposent sur l'économie de la connaissance et la coopération inventive de « travailleurs du savoir » appellent une combinaison particulière du capital et du travail. Pierre Maréchal en avait analysé les ressorts pour Metis dans un article de 2012, repris ici.
Le modèle de l'agriculture familiale à la française a longtemps été caractérisé par la réunion entre les « mêmes mains » de la terre, du capital et de la force de travail. Comment évolue ce modèle aujourd'hui ? De nouvelles relations capital/travail, le développement d'un côté de la prestation de services agricoles, de l'autre du recours à un salariat « de flexibilité » font évoluer ce modèle historique partout dans le monde. Metis présente des extraits d'un article très complet d'Hubert Cochet, professeur d'agriculture comparée à AgroParisTech :
Thomas Piketty met à nouveau sur la table un pavé de près de 1000 pages. D'une certaine manière c'est une suite au premier pavé « Les hauts revenus en France au XXe siècle »(publié en 2001) qui se terminait sur cette observation : « On ne peut cependant pas exclure que l'élargissement tendanciel des inégalités observé au cours des années 1980 - 1990 prenne des proportions plus imposantes lors des premières décennies du XXIe siècle ». Nous y sommes
Deux films récents, Margin Call de Jeffrey C. Chandor et Le Capital de Costa-Gavras, nous proposent d'entrer dans la demeure du mal, celle des banques d'affaires peuplées de prédateurs de haut vol n'adorant qu'un seul dieu : l'argent. Il y a une centaine d'années, Alfred Jarry pouvait faire rire avec la Pompe à Phynance
La pensée sur l'entreprise est affligeante, parce qu'elle repose sur des fausses évidences, notamment celle du droit de propriété. Pour Jean-Philippe Robé, avocat d'affaires aux barreaux de Paris et de New York, il faudrait penser l'entreprise en termes de responsabilité, de pouvoir et de contrôle. Dans le cadre des travaux du collège des Bernardins, il développe ses arguments sur la manière dont l'idéologie actionnariale a pris le dessus dans le fonctionnement des entreprises et propose de mettre en place des micro-dispositifs vertueux. Entretien
Les élections législatives se sont jouées en France sur des questions d'abord nationales, alors qu'en Grèce ce fut sur l'Europe et sur l'euro. Dans l'hexagone la gauche est désormais à la tête de toutes les grandes institutions politiques nationales et dans la grande majorité des collectivités territoriales. En Grèce, les élections, si elles permettront peut-être de dégager une coalition majoritaire n'ont pas vraiment éclairci le paysage ni permis de redonner un cap à une société très désorientée. Dans les deux cas, on voit combien aujourd'hui la souveraineté nationale n'a qu'une prise limitée. Mais laissons ici les questions politiques du moment et venons-en à la question de l'entreprise
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