Parmi les grands pays européens, la France et le Royaume Uni sont sans doute ceux qui ont, à ce jour, le moins décentralisé leurs systèmes de pouvoirs. Or, ces deux pays vont faire face très bientôt et pour des raisons très différentes à des réformes majeures. Leurs systèmes de pouvoir vont s'en trouver profondément modifiés. Seront-ils mieux à même de répondre aux grands enjeux socio-économiques du monde contemporain ?
Comment a évolué l'exercice du droit de grève en Europe depuis la crise ? Metis vous propose dans cette infographie quelques conclusions tirées des études de l'ETUI et de la Dares.
Au cours des cinquante dernières années, le Royaume-Uni a vu se développer un système extensif de tribunaux spécialisés en droit du travail. Loin d'un simple réarrangement procédural, cette évolution reflète le développement et le renforcement d'un droit du travail substantif, et une réorientation lente mais fondamentale vers une approche juridique des relations industrielles. Cet article analyse les différentes étapes de développement de cette juridiction ainsi que l'influence de la situation politique actuelle sur son statut.
Depuis le début de l'année, les manifestations des intermittents du spectacle se succèdent dans les rues de Paris. Ce n'est pas un phénomène nouveau : retour sur les conditions du régime d'indemnisation des intermittents en France, et sur celles d'autres pays européens.
Le ministre britannique des finances George Osborne l'a décrété en octobre dernier : les chômeurs britanniques longue durée devront à présent "faire quelque chose" en échange de leurs allocations et de l'aide reçue dans leur recherche d'emploi. Le "quelque chose" en question varie en fonction des cas : coaching intensif, visites quotidiennes à l'agence d'emploi, cure de désintoxication, mais surtout, des travaux d'intérêt général sans aucune rémunération. Ce programme à l'initiative du parti conservateur britannique n'a rien de nouveau : il est pratiqué sous différentes formes en Australie et aux Pays-Bas par exemple, bien que leur succès soit controversé. Reste qu'en ces temps de crise et de réduction budgétaire, de nombreux gouvernements cherchent des moyens "d'activer" leur population de chômeurs.
Au cours des siècles, les luttes entre catholiques et protestants britanniques ont déchiré le Royaume-Uni. La violence a aujourd'hui cessé, mais on observe toujours des différences entre ces deux principales communautés, avec par exemple un taux de chômage notoirement plus élevé chez les Britanniques catholiques. Dans ce pays, on a toujours cherché comment « bien » vivre ensemble. C'est ce contexte historique qui est à l'origine de l'apparition dans les années 70 du multiculturalisme dans les politiques gouvernementales et syndicales du pays.
Plus d'1,4 million de travailleurs concernés par les contrats précaires en février 2014. Le dernier rapport de l'Office of National Statistics (ONS) sur les contrats zéro-heure a attiré les foudres de la Commission Européenne envers le Royaume-Uni. Aux yeux de cette dernière, les normes de travail britanniques se situent en deça des acquis européens relatifs aux congés payés et au temps de travail.
Au cours des dernières années, le nombre de travailleurs indépendants a grandement augmenté au Royaume-Uni (+22%). Parallèlement, l'écomomie britannique a encaissé le choc de la crise et a vu la productivité de ses travailleurs diminuer. Dans son étude "Disappearing fast : the falling income of the UK's self-employed people", Richard Murphy (Tax Research LLP) émet l'hypothèse qu'une partie de la baisse de productivité du Royaume-Uni peut en fait s'expliquer par la chute des revenus des travailleurs indépendants britanniques. L'auteur pousse la réflexion jusqu'au questionnement de la nature du lien entre chômage et travail indépendant.
En temps de crise, tous les moyens sont bons pour se serrer la ceinture. Ce mois-ci, on observe en Europe une remise en question des pratiques de protection sociale : les Etats tentent de se prémunir par tous les moyens contre le tourisme social. Le Royaume-Uni limite ainsi l'accès à certaines de ses prestations par l'introduction d'un critère de résidence ("right to reside"), une décision qui a été contestée en justice par la Commission Européenne. En Allemagne, c'est un panel d'experts qui recommande au gouvernement de contrôler davantage les demandeurs d'emploi européens.
Le Name & Shame, c'est tout un programme au Royaume-Uni. Le but : inciter les employeurs à respecter leurs obligations salariales sous peine d'endurer la désapprobation publique. Cette procédure existe depuis plusieurs années, mais au vu de ses résultats décevants (une seule victime en deux ans : un petit salon de coiffure de Leicester !), la ministre des relations de l'emploi Jo Swinson s'était fait fort de la réformer en éliminant la plupart de ses restrictions. Mais pour quelle efficacité ? Trois mois après sa mise en œuvre, aucun fraudeur n'a encore été « nommé ».
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