Au début du premier mandat d’Emmanuel Macron, Alain Lefebvre se posait la question d’un éventuel modèle nordique dans les projets de réforme entamés. Il n’est pas inutile de se rappeler ce livre.
Un grief au moins est partagé par les adversaires de la construction européenne et par ses partisans déçus : avant tout préoccupée de bâtir et perfectionner son marché intérieur, elle aurait trahi sa promesse de répandre le progrès social à travers le continent, laissant les peuples sans protection face aux violences de la concurrence mondiale. Sans prétendre trancher une question aussi vaste, le CEET vient d’apporter sa pierre au débat en y consacrant le 18 avril dernier une conférence intitulée : « Convergence ou divergence en Europe en matière d’emploi et de travail ? »
En ces temps de Brexit, de campagne pour les élections européennes aussi poussive que confuse et de relatif désintérêt pour les questions européennes, la fatigue ressentie par les citoyens européens vis-à-vis de l’UE se transforme en épuisement, à en juger par les médias. Je propose dans cet article de remettre en avant des faits et chiffres qui contredisent quelques-unes des infox, qui nous entourent, propagées et amplifiées par les réseaux sociaux et d’autres qui le sont moins.
Une enquête d’automne 2018 menée par des consultants en Sciences politiques de YouGov. Deutschland.GmbH a été publiée par la Friedrich Ebert Stiftung. Elle permet de photographier les critiques et les attentes des Allemands. Le titre de la publication est significatif : « More just. More social. Less inequal. What German expect from Europe ». Quelques résultats :
À la veille des élections européennes, la question qui anime les débats est celle des conditions de la refondation du projet européen et de ses finalités. Il est clair qu’une réactualisation de l’idée des pères fondateurs d’une fédération européenne ne suffira pas à rassembler une majorité d’Européens. Les candidats aux élections l’ont d’ailleurs bien compris. Si la forme politique et institutionnelle de la construction européenne a longtemps concentré les débats, ce sont surtout les moyens d’accomplir sa mission de protection qui interrogent aujourd’hui.
Le Brexit en est la preuve, l’information claire et largement diffusée des avantages apportés par la construction européenne au fonctionnement des sociétés et au bien-être des citoyens manque. La raison tient à la complexité des influences et des avancées, mais aussi aux réticences de nos gouvernants à attribuer à l’Europe des mérites qu’ils préfèrent revendiquer comme leurs tout en en faisant le bouc émissaire des difficultés rencontrées. La politique européenne dans le secteur de la formation professionnelle est un bon exemple : il est bon d’en rappeler les étapes et de démêler les fils des influences croisées avec les politiques nationales.
La liberté de circulation des personnes a été au cœur de la construction européenne. Face à un besoin fort de régulation, en février 2019, un accord a été trouvé entre le Conseil, le Parlement européen et la Commission européenne pour la création d’une Autorité Européenne du Travail.
Jean-Luc Névache, ancien préfet et directeur de cabinet de ministres de l’Intérieur occupe actuellement un poste de haut fonctionnaire. Il a donné une conférence le 22 mars dernier à l’initiative du club Convaincre-Rhône. Michel Weill qui y participait en fait le compte-rendu.
« Si c’était à refaire, je commencerais par la culture ». Peu importe que Jean Monnet ait prononcé cette phrase ou non, elle sera sans doute citée lors de la campagne électorale en cours. […]
Christian Juyaux est membre depuis sa création en 1985 du comité de pilotage du Dialogue Social Européen HORECA, la branche de l'hôtellerie, café et restauration au titre de la CFDT. Il est également secrétaire du Comité Européen de Dialogue Social du Club Méditerranée depuis sa création en 1996.
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