Les articles de Xavier Baron

Economiste, Science Pô et praticien de la sociologie, j’ai toujours travaillé la question des conditions de la performance d’un travail dont on ne sait pas mesurer la production, dont parfois même on ne sait pas observer la mise en œuvre. J’ai commencé avec la digitalisation du travail dans les années 80 à Entreprise et Personnel, pour ensuite approcher l’enjeu des compétences par la GPEC (avec Développement et Emploi). Chez Renault, dans le projet de nouveau véhicule Laguna 1, comme chef de projet RH, j’ai travaillé sur la gestion par projets, puis comme responsable formation, sur les compétences de management. Après un passage comme consultant, je suis revenu chez Entreprise et Personnel pour traiter de l’intellectualisation du travail, de la dématérialisation de la production…, et je suis tombé sur le « temps de travail des cadres » dans la vague des 35 heures. De retour dans la grande industrie, j’ai été responsable emploi, formation développement social chez Snecma Moteur (groupe Safran aujourd’hui). Depuis 2018, j’ai créé mon propre positionnement comme « intervenant chercheur », dans l’action, la réflexion et l’écriture. J’ai enseigné la sociologie à l’université l’UVSQ pendant 7 ans comme professeur associé, la GRH à l’ESCP Europe en formation continue comme professeur affilié. Depuis 2016, je suis principalement coordinateur d’un Consortium de Recherche sur les services aux immeubles et aux occupants (le Facility Management) persuadé que c’est dans les services que se joue l’avenir du travail et d’un développement respectueux de l’homme et de la planète.

Services : faut-il continuer à faire des choses qui n’en valent pas la peine ?

La littérature comme les organisations syndicales en témoignent : tensions, malaises, crises identitaires, pathologies, dérapages, se multiplient dans les services, au sein des institutions, entreprises et administrations. D'un coté, il est normal et rassurant que l'investissement subjectif demandé, justement au nom de la performance -financière et budgétaire-, ne cesse de s'accroitre. Il est bon que le travail exige une expression de soi, des savoir-faire, de l'intelligence. C'est un gage de productivité du travail. De l'autre, bien des signes montrent qu'il est difficile de s'y retrouver aujourd'hui. On doit souvent accepter de faire des choses « qui n'en valent pas la peine »

Par |2018-12-17T10:15:55+01:0015 octobre 2013|Mots-clés : , , , , , |

Changement de monde : Michel Serres et la Petite Poucette

Signe des temps ou paradoxe ; faut-il être octogénaire pour se permettre l'optimisme ? Après Stéphane Hessel et son best seller « Indignez vous », voici Michel Serres et sa « Petite Poucette ». En 82 pages, gros caractères et petit format, l'épistémologue des sciences et académicien nous lègue une ode à l'avenir pour le prix d'un sachet de 10 cartes Pokémon. Son amour déclaré aux adolescents n'est pas raison certes, mais c'est le propre de l'amour. Il n'en est pas moins fondé. In fine, la numérisation ne doit faire peur qu'à ceux qui sont encore dominés par le « format page ». 

Par |2018-12-17T10:15:42+01:0020 juin 2013|Mots-clés : , , , |

Matthieu ou chronique de la disparition du travail

Matthieu est en passe de réussir. Sans conviction mais honorablement, il poursuit un Master Professionnel en contrôle de gestion. De retour de troisième année à Londres où il a surtout fait du sport, il est depuis quelques mois en apprentissage dans une de ces « belles boites » qui offrent encore un bon emploi. Il est déjà rémunéré 1,5 fois le Smic pour un mi temps et poursuivre ses études

Par |2018-12-17T10:15:41+01:006 juin 2013|Mots-clés : , , , , , |

Mutations du travail, comment recréer des collectifs ?

Nous sommes entrés dans le temps de l'infoduction , celui de la production intellectuelle pour une production immatérielle, dans une économie désormais tirée par les services. C'est un monde de connexion. Ici et là-bas ne se distinguent plus aisément. L'accélération produit à la fois l'urgence, l'instantanéité, la simultanéité voire l'ubiquité

Mutation du travail : la preuve par la tranche de jambon !

Il n'y a pas de produit ou de service intellectuel qui n'exige des supports matériels. Il n'y a pas plus de produits tangibles qui ne soient l'objet d'un investissement en conception intellectuelle. Pour autant, l'accroissement de l'immatérialité de la production et de l'intellectualisation du travail nous confronte à un problème. Comment organiser un travail invisible au profit d'une production qui n'est ni mesurable, ni dénombrable ? La tranche de jambon, par sa matérialité banale, peut nous aider à appréhender ce que nos sens ne perçoivent pas spontanément s'agissant de la mutation du travail en cours.

Par |2019-06-12T11:15:37+02:004 février 2013|Mots-clés : , , , |

Philippe Zarifian : le devenir des individus au travail

Entretien avec Philippe Zarifian, professeur de sociologie à l'Université de Paris-Est Marne-la-Vallée, dont le dernier ouvrage "Sociologie du devenir, éléments de sociologie générale" dégage les fondements d'une véritable révolution de l'approche sociologique. Son constat est radical, la sociologie classique est devenue obsolète

Par |2019-06-12T11:15:37+02:0021 janvier 2013|Mots-clés : , , , , , |

Gouvernance des entreprises, le changement c’est demain !

En pleine crise économique, dans cette atmosphère de défiance croissante et malheureusement justifiée dans les institutions, il convient de regarder avec attention le renouvellement du débat sur la possibilité et la pertinence d'une évolution des modes de gouvernance et de type de management en entreprise. Le travail a changé, la production est largement immatérielle, la pression sur l'emploi est forte, l'exigence d'engagement subjectif se généralise. Longtemps taboue, la question de la gouvernance est aujourd'hui reposée

Par |2018-12-17T10:15:23+01:009 janvier 2013|Mots-clés : , , , , , , , |

Touche pas à mon bureau !

On connaissait cette équation de Lénine, « le communisme, c'est les soviets plus l'électricité ». Qui n'a pas rêvé des promesses de l'internet ? Comment ne pas voir qu'une ère nouvelle s'ouvre en 1998, l'an zéro après Google ? Comment ne pas être séduit par la figure du travailleur accédant gratuitement et sans contrainte au savoir de d'humanité, libéré du temps comme de l'espace...

Par |2018-12-17T10:15:17+01:006 novembre 2012|Mots-clés : , , , , |

La performance collective. Repenser l’organisation des travailleurs du savoir

Xavier Baron participe à l'aventure Metis depuis son origine. Professeur associé en sociologie à l'université de Versailles Saint Quentin en Yvelines, il publie aux Editions Liaisons "La performance collective, repenser l'organisation des travailleurs du savoir". Extraits introductifs

Par |2018-12-17T10:14:39+01:0017 avril 2012|Mots-clés : , , , , , |

L’évaluation des salariés : simulacre nécessaire et utile, mais à quoi ?

D'un coté, l'évaluation des salariés est une prérogative patronale « inhérente au pouvoir de direction de l'employeur ». C'est un attribut du contrat salarial et du rapport de subordination, mais il ne dit rien de la manière d'y procéder, ni de ce que peut légitimement apprécier l'employeur, De l'autre, le principe « à chacun selon son travail »

Par |2018-12-17T10:14:33+01:0025 septembre 2011|Mots-clés : , , , , |
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